Avec les visites européennes qui se sont multipliées durant la semaine écoulée en Tunisie: deux fois Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres italien (les 6 et 11 juin), Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, les médias étrangers ont apporté leur pierre à l’édifice.
Suite à la visite du 11 courant, la journaliste Amira Souilem s’est adressée directement à Ursula von der Leyen, via son post Twitter. Elle écrit: « Chère Ursula von der Leyen, un point de presse SANS journaliste ne peut être qualifié de point de presse. Boycottez la presse si vous voulez, mais s’il vous plaît ne déformez pas les faits ».
Dear @vonderleyen and @AmbUeTunisie , a « press point » WITHOUT journalists can not be called a « press point ».
Boycott the press if you want but please, do not distort the facts.
Regards. pic.twitter.com/oHWLe4X9WO
— Amira Souilem (@amirasouilem) June 11, 2023
D’autres grands titres des médias étrangers ont couvert cette visite. A titre d’exemple, Le Figaro mentionne que pour « Von der Leyen, Meloni et Rutte, la Tunisie est un pays qui inquiète les Européens. Cela prouve l’instabilité socio-économique et politique qui préoccuperait les Européens. D’où la question migratoire comme pomme de discorde à toute cette tension entre la Tunisie et l’Union européenne. Cependant, pour l’instant tout est flou, car on ignore à ce jour le contenu des négociations.
Pour leur part, France 24 et Euronews ont rappelé l’aide proposée par l’UE à la Tunisie. Ainsi, les deux médias évoquent le chiffre de un milliard d’euros à long terme. Ce plan inclut un soutien à la lutte contre l’immigration clandestine, avec une aide financière immédiate de 150 millions d’euros pouvant atteindre 900 millions d’euros à long terme.
Au-delà des titres informatifs, on en trouve un autre type plus accrocheur comme « Tunisie : Love Story avec Meloni »; un tel titre nous rappelle les vieux films à l’italienne des années 40 du siècle passé.
D’autres médias comme Breizh info se penchent sur l’intérêt de Meloni pour la Tunisie qui est de lutter contre l’immigration clandestine.
Notons que l’époque passée n’est pas si lointaine où l’Europe proposait un soutien financier à la Tunisie pour contrer l’immigration clandestine, qui rappelons-le, était minime à l’époque. Cependant, le pouvoir en place durant cette même période a toujours refusé toutes les propositions émanant de ces dirigeants… Mais aujourd’hui, nous payons le prix fort de ce qui aurait dû être fait et de ce qui ne l’a pas été.