Commentant le dernier communiqué conjoint de la Tunisie et l’Union européenne, le directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales, Riadh Sidaoui, estime qu’il est « très positif ».
Lors de son intervention à distance sur Al Watanya, dans la soirée du 12 juin 2023, Riadh Sidaoui, affirme que « l’Union européenne est intéressée en priorité par la question migratoire. Les délégations de l’Union européenne ne sont venues que pour la question migratoire. Alors que la Tunisie croit au partenariat économique pour le traitement de la question migratoire. Car la Tunisie n’est pas le gendarme de la Méditerranée », étaye-t-il.
Le politologue tunisien rappelle les déclarations du président de la République Kaïs Saïed et celles du ministre des Affaires étrangères concernant la position de la Tunisie au sujet de la question migratoire. Et notamment en ce qui concerne la migration irrégulière des Subsahariens. « Il n’est pas logique que les Subsahariens qui sont venus en Tunisie afin d’en faire un point de départ pour une migration irrégulière y restent », dit-il fermement. L’intervenant considère que les aides proposée par l’Union européenne sont « des aides dérisoires dans le cadre des partenariats internationaux ».
En outre, M. Sidaoui considère que la Tunisie a d’autres cartes gagnantes à jouer. Etant donné qu’elle constitue un pays consommateurs de produits européens (voiture européennes qu’elle peut par exemple remplacer par les voitures asiatiques). La Tunisie peut recourir également, aux pays du BRICS surtout que le président de la République s’était entretenu avec son homologue chinois. « À un certain moment où la scène internationale est divisée autour de la guerre russo-ukrainienne, la Tunisie peut miser sur cette carte et se diriger avec l’Asie ».
Le monde n’est plus dominé uniquement par le pôle américain. D’ailleurs, « la Chine deviendrait la première puissance économique dans le monde », lance-t-il.