La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, qui participe à la 111ème session de la conférence internationale du travail à Genève, appelle la Fédération internationale des société de la croix rouge et du croissant-rouge (IRFC) à soutenir la Tunisie en matière de gestion des conséquences humanitaires des phénomènes de la migration irrégulière et de la traite des personnes.
Au cours d’un entretien avec le secrétaire général de l’IRFC, Jagan Chapagain, Bouden a salué le niveau de la coopération entre la Tunisie et la Fédération, soulignant les efforts de la Tunisie dans l’action humanitaire.
« La Tunisie appelle à ce que le prochain sommet de l’organisation internationale du travail examine les moyens de traiter les causes de la migration irrégulière selon une approche multidisciplinaire qui prend en compte l’importance du développement et la lutte contre la pauvreté, en raison de l’insuffisance de l’approche sécuritaire », a précisé la cheffe du gouvernement. Cette démarche doit inclure toutes les parties intervenantes à même de trouver des solutions collectives au dossier de la migration irrégulière, ajoute-t-elle.
Dans cet ordre d’idées, Bouden a affirmé que le président de la République, Kaïs Saïed, a appelé à l’organisation d’un sommet mondial sur la migration irrégulière qui pourrait se tenir en juillet prochain à Rome.
Elle a rappelé que la Tunisie a été parmi les premiers pays à avoir aboli l’esclavage et ne peut nullement tolérer de nouvelles formes de servitudes à travers les réseaux de traite des personnes et l’exploitation de migrants irréguliers.
Quant au secrétaire général de l’IRFC, il a exprimé la détermination de son organisation à continuer de soutenir la Tunisie afin de lui permettre de faire face aux défis humanitaires, notamment en matière de migration irrégulière.
Il a souligné que le traitement des causes profondes de la migration irrégulière requiert l’investissement dans le développement et la création de sources d’emploi en Afrique. D’ailleurs, une visite sur le continent africain permettrait de s’informer davantage sur ce phénomène et de le traiter.