Les nouvelles découvertes de gaz marocain soutiendront la production de gaz naturel du pays au cours de la période à venir, au milieu d’une grande activité d’un certain nombre de sociétés spécialisées dans plusieurs endroits, en vue de placer des puits sur des lignes de production afin de sécuriser le marché intérieur croissant et exporter le surplus vers l’Europe.
Dans ce contexte, Leila Ben Ali, la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, a révélé, le 13 juin 2023, que son pays vise à augmenter la production de gaz naturel d’environ 300% à 400 millions de mètres cubes par an dans les prochaines années, contre 100 millions de mètres cubes actuellement, fournissant 40% de la consommation intérieure.
Au cours de la période écoulée, un certain nombre de sociétés britanniques ont été actives dans l’exploration du gaz marocain, dans le cadre de plans ambitieux d’augmentation de la production, de sécurisation des besoins locaux et d’exportation via le gazoduc Maghreb-Europe, qui transportait le gaz algérien vers le Vieux Continent, et à l’arrêt depuis novembre 2021, selon les Données consultées par la plateforme spécialisée dans l’énergie.
Découvertes de gaz marocain
La ministre a déclaré qu’il y a de nouvelles découvertes en cours de développement dans les régions « Tendara » et « Larache », avec une capacité de production d’au moins 300 millions de mètres cubes, et que ces découvertes couvriront les besoins de production d’énergie électrique pour une période allant jusqu’à 20 ans, selon ses déclarations à Al Sharq TV.
La société britannique Sound Energy a pour objectif de commencer à produire du gaz marocain à partir du champ de Tendara d’ici la fin de cette année (2023).
La société s’est engagée sur 10 ans à compter de la première production de gaz, à vendre une quantité contractuelle annuelle de 100 MCM par an, avec un accord d’achat ferme de 6 à 8,346 USD par MMBtu.
Les attentes indiquent que la production du champ atteindra son apogée en 2026, avec environ 151 barils par jour de pétrole brut et de condensat, en plus de 50 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel, la production du champ se poursuivant jusqu’en 2067.
Dans la région de Larache, le champ gazier d’Anchoua est développé par la société britannique Chariot, qui a atteint au cours de l’année écoulée de grandes quantités de gaz pouvant être extraites.
Les données de Chariot montrent que les quantités totales de gaz récupérables dans le champ d’Anshua s’élèvent à 1,4 billion de pieds cubes.
Demande de gaz
La production marocaine de gaz, qui s’élève actuellement à 110 millions de mètres cubes par an, ne couvre qu’environ 11% des besoins intérieurs totaux, qui sont estimés à 1 milliard de mètres cubes par an.
Le Maroc obtenait la part du gaz algérien via le gazoduc Maghreb-Europe, qui s’est arrêté fin octobre 2021 après la fin du contrat et au vu des divergences diplomatiques entre les deux pays.
Après l’arrêt du pompage du gaz algérien, le Maroc a eu recours à l’exploitation en sens inverse de la partie du gazoduc située sur son territoire, pour s’approvisionner en gaz liquéfié sur le marché européen via l’Espagne.