Dans une déclaration faite sur les ondes de Shems Fm, Romdhane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), assure que l’accord entre l’Union européenne et la Tunisie porte uniquement sur la migration.
Romdhane Ben Amor considère qu’il n’est pas contre un accord entre l’Italie et la Tunisie. Cependant, il estime que l’Union européenne est en train de profiter de la situation économique particulièrement fragile de son partenaire, en ce sens que l’accord repose principalement sur la question de la migration.
Le déséquilibre entre l’UE et la Tunisie a commencé avec l’Accord d’association de 1995. Il rappelle aussi la position de la société civile par rapport à l’accord de l’ALECA et un possible accord de refoulement proposé en 2014.
Toujours selon Romdhane Ben Amor, certains des dispositions des accords sont impossibles à appliquer, ajoutant que l’éducation, les énergies renouvelables ou la digitalisation sont des points auxquels il est vain d’accorder de l’importance.
« On ne peut pas nous expliquer que l’adhésion au programme Erasmus+ est un exploit. Nos lauréats vont être accueillis chez eux où ils y resteront. La partie tunisienne doit aborder la question de la libre circulation des Tunisiens. On n’évoque pas le refoulement forcé de groupes de migrants en situation irrégulière… », a-t-il déclaré.
« L’Italie avait l’habitude de refouler 80 migrants par semaine. Avec ce nouveau gouvernement, le chiffre est passé à 160 personnes par semaine. L’Allemagne a entamé l’expulsion de migrants en 2015. L’année dernière, plus de douze avions venant d’Allemagne et remplis de migrants tunisiens ont atterri en Tunisie. La France a entamé l’expulsion fin 2020, soit avec les récents gouvernements… ».