L’Egypte a officiellement demandé à rejoindre les BRICS. C’est ce qu’a annoncé l’ambassadeur de Russie au Caire à la presse, mercredi 14 juin 2023. Le pays de près de 100 millions d’habitants serait un ajout important au bloc des plus grandes économies en développement qui comprend le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
L’Egypte est « très intéressée » par l’une des initiatives actuelles des BRICS. A savoir la volonté du bloc de passer à des monnaies alternatives dans le commerce. Et ce, que ce soit l’une des monnaies nationales du bloc ou une nouvelle commune. Ainsi déclare l’ambassadeur Georgy Borisenko à l’agence de presse TASS.
L’Egypte a exprimé pour la première fois son intention de rejoindre les BRICS en juillet dernier, selon Purnima Anand, présidente du Forum international des BRICS. En effet, en février, le pays a envoyé des lettres officielles aux membres du bloc; en exprimant son intérêt à le rejoindre. Ce que la Russie soutient, selon l’ambassadeur Borisenko.
Toujours en février, l’Egypte a rejoint la New Development Bank, créée par le groupe pour financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement.
En outre, une douzaine de pays ont jusqu’à présent demandé à rejoindre les BRICS, dont l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Argentine. Le bloc espère introduire un cadre pour l’admission de nouveaux membres avant le sommet d’août en Afrique du Sud.
La poussée du bloc pour la dédollarisation a attiré l’Egypte
Les BRICS poussent vers le commerce en devises nationales et ont commencé à établir un réseau de paiement commun pour réduire la dépendance au système financier occidental, et en particulier au dollar. Il gagne du terrain depuis que l’Occident a imposé des sanctions économiques contre la Russie pour son opération militaire en Ukraine. À la suite des restrictions, Moscou a été effectivement coupée du système bancaire occidental et a vu des milliards de ses actifs gelés ou saisis à l’étranger.
Selon Jim O’Neill, l’ancien président de Goldman Sachs, et d’autres experts, les BRICS pourraient, à terme et dans certaines circonstances, remettre en cause le statut du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale.