Le secteur privé et les banques nationales sont appelés à apporter leur appui aux Partenariats public-privé (PPP) et à accélérer l’expansion de ce mode de financement en Tunisie, afin de soutenir la concrétisation des projets retenus dans le cadre du Plan de développement 2023-2025, et de toute autre sorte de projets, a indiqué, jeudi 15 juin 2023, le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed.
Intervenant au séminaire sur le thème « Le Partenariat public-privé, pour une croissance durable et inclusive » organisé, les 15 et 16 juin 2023, à Tunis, à l’initiative de l’IGPPP et de la Caisse des Dépôts et Consignations en collaboration avec la BAD, Saïed s’est dit étonné de la réticence du secteur privé national à adhérer à ce processus de PPP, alors des privés étrangers s’intéressent à ce type d’investissement.
Il a fait état de la disposition du gouvernement à ouvrir les canaux de dialogue avec le secteur privé en Tunisie pour identifier les lacunes préalablement repérées en matière de PPP et trouver les solutions adéquates afin d’attirer davantage d’investissements.
« Le PPP permet un allègement du budget de l’Etat et un partage de risque entre Etat et secteur privé, une implication soutenue du secteur privé dans le développement socio-économique du pays, une création des postes d’emploi et un transfert du savoir-faire du secteur privé au secteur public », a encore déclaré le ministre.
Et d’ajouter: « eu égard à tous ces avantages et compte tenu des moyens budgétaires limités, l’Etat a mis l’accent lors de la préparation du Plan de développement 2023-2025 sur ce mode de financement et prévoit la réalisation d’un ensemble de projets sous formes de PPP, tant à l’échelle nationale que régionale, donnant ainsi la possibilité au secteur privé de contribuer davantage à l’effort national de développement ».
Les grands projets du Plan de développement 2023-25
Saïed a fait savoir que le pipeline de projets inscrits dans le Plan de développement 2023-2025 et qui pourraient faire l’objet de PPP couvre notamment le métro de Sfax, le projet d’aménagement de « Sebkha Ben Ghadaya/Mahdia », le port de plaisance de Sidi Bousaïd, le téléphérique de Zaghouan, outre le transport hydromécanique du phosphate.
Ce plan englobe également de grands projets de développement à triple impact (financier, environnemental et social), dont le projet de réutilisation des eaux traitées dans l’irrigation des fourrages, la gestion des déchets solides, les projets d’énergies renouvelables et les stations de dessalement de l’eau de mer.
Il a expliqué que le PPP n’est pas synonyme de privatisation et permet à l’Etat de préserver la continuité de ses services et de conserver la propriété des projets tout en impliquant le secteur privé dans leur exécution et leur gestion pour une durée déterminée selon un cahier de charges préétabli.
D’après ses dires, le gouvernement est déterminé à promouvoir davantage le recours au PPP en simplifiant les conditions et procédures de réalisation des projets en PPP et plus particulièrement l’identification et la présentation des offres spontanées par le secteur privé, en clarifiant davantage le dispositif de financement des PPP et en encourageant les banques nationales et les fonds d’investissement à y participer.
L’Etat compte également impliquer davantage le secteur privé, les régions et les collectivités locales dès la phase de définition et d’identification des projets.
Avec TAP