Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) demande aux autorités judiciaires d’accepter le pourvoi en cassation dans l’affaire du journaliste Khalifa Guesmi et à revoir le jugement rendu contre lui.
En mai dernier, Khalifa Guesmi a été condamné à cinq ans de prison par la cour d’appel de Tunis. Sa défense précise, toutefois, qu’il reste en liberté jusqu’au verdict de la cour de cassation.
En novembre 2022, il avait été condamné, en première instance, à un an de prison sans mandat de dépôt, pour avoir refusé de révéler sa source après un article sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan.
Par ailleurs, le syndicat appelle les autorités judiciaires à cesser la poursuite des journalistes en vertu du décret-loi n° 54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, et à abroger l’article 24 de ce décret-loi qui porte atteinte à l’essence même de la liberté d’expression.
Le SNJT appelle, également, les politiques et acteurs de la société civile à « cesser les discours de haine et d’incitation à la violence contre les journalistes et à éviter de les entraîner dans des conflits qui ne les concernent pas ».
Le syndicat exhorte le gouvernement à respecter la nature du travail journalistique et le droit des citoyens à l’information.
Avec TAP