Les partisans du Parti destourien libre (PDL) ont manifesté le 15 juin 2023, près du siège de l’ambassade d’Italie à Tunis contre un « accord passé sous silence entre la Tunisie et l’Europe sur la question migratoire. Nous sommes ici, rassemblés devant le siège de l’ambassade d’Italie à Tunis pour dénoncer, contester et décrier un accord sur la migration irrégulière conclu dans les chambres noires », a fait savoir la présidente du PDL Abir Moussi.
« Passé sous silence et à l’insu de l’opinion publique », selon les propos de Abir Moussi, cet accord survient sur fond de la visite, effectuée le 11 juin 2023, à Tunis, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, du Premier ministre néerlandais Mark Rutte et de la Présidente du Conseil Italien, Georgia Meloni.
A ce titre, Mme Moussi s’est dite franchement contre un quelconque accord sur la migration irrégulière conclu par l’Etat Tunisien dans les chambres noires, dont la teneur et les clauses n’ont pas été rendues publiques.
Elle a également souligné que son parti n’acceptera plus que la Tunisie soit érigée en un « point chaud » dont la mission consiste à opérer « un tri des demandes de transit ». Rappelant que cette mesure constitue un point-clé du manifeste électoral de Meloni.
Par ailleurs, Abir Moussi a fustigé l’important dispositif sécuritaire déployé aux alentours du siège de l’ambassade d’Italie à Tunis. Elle estime qu’il s’agit d’une tentative visant à empêcher son parti de manifester malgré la notification envoyée à cet effet en bonne et due forme aux autorités concernées.
A cet égard, notons que des responsables sécuritaires avaient demandé aux dirigeants du PDL et à leurs partisans de quitter les lieux, sous prétexte que leur rassemblement serait non autorisé.
Avec TAP