« Le Fonds d’appui aux Partenariats Public-Privé est entré en activité, les capacités de l’Instance générale de Partenariat Public Privé (IGPPP) ont été renforcées et des unités spécialisées ont été installées dans les différents ministères et structures concernées dans l’objectif de booster l’investissement ».
C’est la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, qui a fait cette annonce dans un discours enregistré à l’avance, parce qu’elle est en mission à Genève et diffusé à l’ouverture d’un séminaire sur le thème « Le Partenariat public-privé, pour une croissance durable et inclusive », organisé les 15 et 16 juin 2023, à Tunis à l’initiative de l’IGPPP et de la Caisse des Dépôts et Consignations en collaboration en partenariat de la Banque africaine de développement (BAD).
Poursuite le partenariat avec la BAD
Dans ce cadre, Bouden indique dans son discours que son gouvernement est déterminé à poursuivre la coopération avec la BAD et les pays de l’Afrique du Nord pour mettre en place des canaux institutionnels de communication, signer des conventions de partenariat et développer des projets régionaux, à l’instar de l’Autoroute maghrébine (la Transmaghrébine).
Pour revenir au séminaire proprement dit, il est indiqué qu’il sera un rendez-vous annuel, vu son importance dans la concrétisation des Objectifs de développement durable (ODD), notamment le dix-septième et dernier objectif qui promeut des partenariats efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.
Bouden souligne que le gouvernement œuvrera à renforcer le PPP à travers l’amélioration du climat des affaires et l’inscription de projets de grande valeur ajoutée parmi les priorités de l’Etat afin d’accélérer leur réalisation dans les différentes régions.
Il s’agit d’adopter le principe de PPP pour réaliser des projets d’infrastructures pour profiter des grandes capacités d’innovation des jeunes entrepreneurs et des expertises du secteur privé en matière de financement . L’objectif étant de migrer d’un modèle de développement fragile aux chocs externes à une prospérité globale et durable qui associe les secteurs public et privé.
Infrastructures et investissements
Elle estime que le développement des infrastructures est nécessaire pour booster les investissements et la création d’entreprises, favoriser la création d’emploi et améliorer la qualité de vie des citoyens. Toutefois, ce chantier nécessite, selon elle, la mobilisation de financements colossaux pour la construction de ponts et de réseaux routiers, la mise en place de ports équipés, l’aménagement des villes er des espaces économiques, outre le renforcement des infrastructures énergétiques pour garantir la réussite de la transition énergétique et celle vers une économie verte.
La cheffe du gouvernement a, à ce titre, évoqué les gaps existants entre les budgets consacrés au développement des infrastructures dans les pays africains et les besoins croissants en termes d’infrastructures dans ces pays, affirmant l’étroitesse des marges de manœuvre des Etats en matière de soutien à l’investissement.
L’Etat doit, d’après elle, choisir entre le recours à davantage d’endettement ou la recherche de nouvelles approches qui permettent de diversifier les sources de financement des projets publics à l’instar du PPP qui, outre son efficacité économique, permet une grande rapidité de réalisation des projets.
Avec TAP