Un système de paiement panafricain qui permettrait aux nations d’Afrique de commercer entre elles en utilisant leurs propres devises gagne du terrain. C’est ce qu’estime la Banque africaine d’import-export AFREXIMBANK.
La banque s’attend à ce que 15 à 20 pays d’Afrique rejoignent le système panafricain de paiement et de règlement d’ici la fin de l’année. Ainsi déclare le président d’Afreximbank, Benedict Orama, dans une interview. Et ce, avant les assemblées annuelles de la banque à Accra, la capitale du Ghana, qui se dérouleront jusqu’au 21 juin.
En effet, la plateforme a commencé à fonctionner commercialement avec neuf pays inscrits jusqu’à présent, précise-t-il.
Le système, connu sous le nom de PAPSS, utilise actuellement les taux de change du dollar, explique M. Orama, dont la banque finance le système. « Mais nous travaillons avec les banques centrales pour développer un mécanisme de taux de change » qui permettrait aux 42 monnaies africaines d’être convertibles entre elles. « Ce que nous faisons, c’est lisser les paiements intra-africains », ajoute-t-il.
A cet égard, notons que la grande majorité du commerce intrarégional de l’Afrique se fait par le biais de conversions en dollars. Des initiatives telles que le PAPSS et l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), qui créerait la plus grande zone de libre-échange au monde par zone, cherchent à stimuler le commerce intérieur en réduisant les obstacles, y compris le besoin d’intermédiaires tels que le dollar américain.