L’Egypte a officiellement annoncé, dimanche, un nouveau visa pour ceux qui souhaitent y venir, d’une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Le Journal officiel a publié la décision du Ministère de l’Intérieur de modifier certaines dispositions de la Résolution ministérielle n° 31 de 1960 concernant les visas. Les modifications incluaient la possibilité de délivrer un visa à entrées multiples, valable cinq ans. Le nouveau visa permet à son titulaire de séjourner pendant une période n’excédant pas quatre-vingt-dix jours par voyage. Selon la décision, sa valeur est de 700 dollars américains.
Rappelons qu’en mars dernier, le gouvernement égyptien a décidé de faciliter l’octroi de la nationalité du pays aux étrangers qui souhaitent déposer un dépôt bancaire en dollars américains, ou acheter une propriété et la payer dans la même devise. C’est ce qui ressort de ce qui a été publié dans le Journal officiel, à la lumière d’une crise de pénurie de devises fortes dans le pays.
Le Journal officiel a rapporté une décision du Premier ministre Mustafa Madbouly, qui comprenait quatre cas permettant au Premier ministre égyptien d’accorder la citoyenneté. Y compris « un dépôt de 250 000 dollars […] qui sera transféré au Trésor public et ne sera pas restitué ». Ou en retour d’un dépôt bancaire d’un demi-million de dollars, qui sera restitué après trois ans en livres égyptiennes.
Comment obtenir la nationalité égyptienne ?
La nationalité égyptienne est également accordée si une personne souhaite acheter « une propriété appartenant à l’État ou à d’autres personnes morales pour un montant d’au moins 300 000 dollars ».
La décision inclut également ceux qui ont fondé ou participé à un « projet d’investissement d’un montant d’au moins 350 000 dollars […] avec un dépôt de 100 000 dollars au trésor public de l’État qui ne sera pas restitué ».
En 2018, le Parlement égyptien a approuvé une loi permettant aux étrangers de demander la citoyenneté en échange d’un dépôt bancaire.
Les décisions du gouvernement égyptien s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’État pour augmenter ses ressources en dollars. Et ce, face à une grave pénurie de monnaie verte et à une hausse du taux d’inflation. Laquelle atteignait 40,3 % en mai, contre 38,6 % en avril.