La première réunion de la Commission ministérielle de pilotage stratégique du Programme intégré de résilience aux catastrophes naturelles s’est tenue, le 20 juin 2023, sous la présidence de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Le Programme de résilience face aux catastrophes naturelles s’inscrit dans le cadre de la révision du système actuel et son adaptation aux résultats des recherches menées dans ce domaine à l’échelle internationale, et aux recommandations des experts des bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD). C’est ce qu’a indiqué, la ministre des Finances et présidente permanente de la commission, Sihem Nemsia.
L’objectif est de bénéficier d’un appui technique et financier pour faire face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles.
Nemsia rappellera que son département a lancé, en 2019, ce programme avec l’appui de la Banque mondiale et l’AFD, et a conçu un nombre de projets en la matière dans quelques ministères.
En 2021, une convention a été signée par une équipe représentant les différents ministères et structures publiques concernés du programme.
La principale prérogative de cette équipe consiste à définir les parties prenantes dans le traitement de cette problématique, à identifier les priorités du programme et à concevoir un plan avant-gardiste pour faire face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles et y résister.
Nemsia a appelé à appuyer ce programme et à accélérer le rythme de sa réalisation, ainsi qu’à assurer une coordination permanente et continue entre toutes les parties concernées et les partenaires financiers.
Les catastrophes auxquelles fait face la Tunisie
Le ministre de l’Intérieur et président de la première session de la commission, Kamel Fekih, a souligné que la Tunisie fait face à de nombreuses catastrophes naturelles, entre autres inondations, incendies de forêt et sécheresse.
Des mesures juridiques et opérationnelles sont prises, chaque année, pour prévenir des diverses catastrophes possibles, tout en renforçant les moyens matériels et humains mobilisés et en mettant à jour les plans d’intervention visant à secourir les citoyens et à limiter les dégâts, a-t-il ajouté.
« Par ailleurs, les gouverneurs président des commissions régionales pour éviter les catastrophes et y faire face, et ce, grâce à l’application du plan avant-gardiste et à la conjugaison des efforts des différentes structures concernées », a-t-il rappelé.
Dans ce contexte, il a salué le rôle joué par la société civile, ce qui a permis d’améliorer l’efficience des services rendus aux personnes affectées.
Formation des membres des commissions
Toutefois, il est impératif de surmonter un certain nombre de difficultés en veillant à former les membres des commissions dans le domaine de la gestion des catastrophes et de la gestion des crises, à développer les mécanismes de coordination en utilisant les technologies nouvelles, et à mettre en place un système d’alerte précoce, à même d’alerter les citoyens sur les risques naturels avant qu’ils ne surviennent, a-t-il indiqué.
Le ministre estime que le programme intégré de résilience face aux catastrophes naturelles constitue un pas important vers la révision de la stratégie de lutte contre les catastrophes en Tunisie ajoutant que toute nouvelle initiative doit tenir compte du cadre législatif en vigueur et des spécificités du système politique et administratif du pays.
La stratégie nationale de réduction des risques
Il importe de rappeler que ce programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophe à l’horizon 2030, qui s’étale sur une période de six ans. (2021-2027).
A l’issue de la première réunion de la Commission ministérielle de pilotage stratégique du Programme Intégré de Résilience aux Catastrophes Naturelles, 7 mémorandums d’entente ont été signés.
Il s’agit d’un mémorandum d’entente entre le ministère des Finances et le ministère de l’Equipement et de l’Habitat ;
– un mémorandum d’entente entre le ministère des Finances et le ministère de l’Intérieur (Office National de la Protection Civile) ;- un mémorandum d’entente entre le ministère des Finances et le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche ;
– un mémorandum d’entente entre le ministère des Finances et le ministère de l’Environnement ; – un mémorandum d’entente entre le ministère des Finances et le ministère du Transport (Institut National de la Météorologie- INM) ;
– un mémorandum d’entente entre le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche et le ministère du transport (INM) ; et -un mémorandum d’entente entre l’INM et l’Office national de la protection civile.
Par ailleurs, outre les ministres de l’Intérieur et des Finances, ont assisté à la réunion, la ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Sarra Zaafrani Zenzeri, le ministre de l’Agriculture, Abdelmonem Belati, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, et le ministre du Transport, Rabie Majidi.
Avec TAP