L’économiste et ancien ministre des Finances Houcine Dimassi prévoit deux scénarios pour la situation socio-économique de la Tunisie. Il s’exprimait dans le cadre d’une conférence débat organisée par le collectif Soumoud, ce 20 juin 2023.
Le premier scénario est de ne pas mettre en place de réformes et de ne pas évoluer. Houcine Dimassi affirme que dans ce cas de figure, le pouvoir d’achat sera en berne, les finances publiques enregistreront encore des déséquilibres et le budget de l’Etat va étouffer à cause du manque des ressources et l’absence de croissance. Dans ce cas de figure, il estime que cela aura des répercussions négatives sur la croissance. Il prévoit, également, plus de difficultés à accéder aux financements. L’intervenant estime que l’Etat ne trouvera pas les moyens d’entretenir les infrastructures comme les routes et les hôpitaux.
Le deuxième scénario est « volontariste » L’économiste affirme que sa réalisation est difficile à première vue, mais qu’elle n’est pas impossible. Il indique dans le même contexte que durant le mandat présidentiel ( 2025-2029), la Tunisie doit réaliser un taux de croissance de 25 %, soit 5 % par année. La réalisation de ce taux de croissance nécessite un président fort, honnête, expérimenté connaissant très bien la société, capable de prendre les décisions sans hésitation ou perplexité après avoir établi une évaluation objectif des répercussions de ses décisions. Les mesures qu’il prendra doivent être à court, moyen et long termes.
Pour booster l’économie il recommande la mise en place de plusieurs projets comme les énergies renouvelables. « Etant donné que la Tunisie souffre d’un grand déficit énergétique; mais aussi d’un manque de digitalisation, d’économie numérique, de rénovation des autoroutes et de finalisation du port en eaux profondes d’Ennfidha », conclut-il.