Les traders voient désormais le taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) culminer à 4 %, évaluant une nouvelle hausse des taux à partir de Francfort comme presque certaine. Surtout après les dernières données sur l’inflation au Royaume-Uni qui devraient pousser la Banque d’Angleterre à poursuivre le resserrement monétaire. C’est ce que souligne l’agence Bloomberg.
Les marchés monétaires voient ainsi le taux d’intérêt de la BCE culminer à 4 % d’ici octobre, avec une hausse de 25 points de base lors de la réunion de juillet considérée comme une évidence. Et ce, selon les swaps liés aux dates des réunions des banques centrales de la zone euro. La dernière fois que les paris sur le marché ont connu de tels niveaux d’intérêt, c’était en mars.
Les données publiées le 21 juin 2023 ont montré que l’inflation au Royaume-Uni en mai était inchangée à 8,7 %, supérieure aux estimations des analystes. Tandis que l’inflation globale est passée à 7,1 % contre 6,7 % en avril. Ces données sont un « appel » pour que la Banque d’Angleterre poursuive de manière agressive le resserrement. De même qu’elles suscitent l’inquiétude des investisseurs concernant les prix constamment élevés des biens de consommation et des services à l’échelle mondiale.
D’ailleurs, les données britanniques font suite à un avertissement d’Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, selon lequel les responsables de la Banque n’ont aucune marge de manœuvre pour faire des compromis sur une inflation élevée et ne devraient pas hésiter à augmenter les coûts d’emprunt, même s’ils le font plus que nécessaire. Bien que l’inflation dans la zone euro décélère, elle se situe toujours à plus du double de l’objectif de 2 % de la BCE.
Goldman Sachs, UniCredit SpA et BNP Paribas font partie des banques qui ont récemment modifié leurs prévisions sur le pic des taux d’intérêt de la BCE, le voyant désormais à 4 %.