Les créanciers occidentaux du Club de Paris semblent avoir perçu la nécessité pour les pays en développement d’obtenir un traitement urgent de la dette. C’est l’une des conclusions du 10ème Forum annuel du Club de Paris, qui se tient à Paris, en France.
En effet, dans son allocution d’ouverture, Emmanuel Moulin, le président du Club de Paris et directeur général du Trésor français, a admis une certaine défaillance. En effet, « les délais ont été très longs. Il y a certes des besoins de travaux techniques mais nous ne pouvons pas laisser des pays attendre plus de deux ans avant d’obtenir un traitement de leur dette », rapporte l’AFP.
Au passage, il faut rappeler que le Club de Paris, qui regroupe 22 Etats (entre autres : Etats-Unis, Allemagne, France, Japon, Italie, Royaume-Uni, Brésil…), est un groupe informel créé en 1956. Sa mission est de « trouver des solutions aux difficultés de remboursement de la dette par les pays fragiles ».
Par ailleurs, experts et analystes sont d’accord pour souligner que la Chine et d’autres créanciers privés sont venus « bouleverser la composition de la dette des pays pauvres ». Raison pour laquelle ils ont du reste été invités au Forum annuel du Club de Paris.
Les discussions portent sur un certain nombre de dossiers concernant la Tunisie, le Ghana, la Zambie et l’Ethiopie, Liban, Sri Lanka, Pakistan, etc.
« La Zambie est en défaut de paiement depuis 2020 mais n’a toujours pas obtenu de traitement de sa dette dans le cadre du Club de Paris élargi aux pays non membres du club tels que la Chine et regroupés dans un “cadre commun“ instauré après des discussions au G20 ». Et Emmanuel Moulin a affirmé qu’il y a de forte de chance de trouver une solution pour la dette zambienne.
Pour le Ghana, il indique que « … nos assurances de financement ont permis d’accomplir une première étape importante pour le traitement de la dette […] mais il reste encore d’autres étapes ».
« Un comité a été formé pour le cas de l’Ethiopie et se tient prêt à avancer dès que possible avec le soutien du Fonds monétaire international», ajoute le président du Club, M. Moulin.
Quid de la Tunisie ?
Certains médias tunisiens, comme l’AFP, indiquent que le dossier de la Tunisie fait partie de ceux examinés par les créanciers du Club de Paris. Toutefois, nous n’y avons trouvé aucune mention de la Tunisie.