Samir Saïed, ministre de l’Economie et de la Planification, a annoncé la conclusion d’un nouveau Cadre de partenariat-pays (CPF) avec la Banque mondiale (BM) qui intervient pour faire taire « les mauvaises langues » et affirmer que la Tunisie entretient d’«excellentes relations» avec cette institution.
Samir Saïed a indiqué que certaines parties ont tenté, ces derniers mois, de remettre en question les relations de la Tunisie avec la BM. Et ce suite à la suspension temporaire des discussions autour du CPF, le 6 mars 2023. Il s’exprimait ainsi lors d’un débat organisé à Tunis par la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK).
« Aujourd’hui les chiffres et les faits sont là pour démentir les mauvaises langues. La BM vient de renouveler sa confiance à l’égard de la Tunisie pour les cinq prochaines années », a souligné encore M. Saied.
Et de rappeler que son département a signé également, jeudi matin, avec la BM, un accord de prêt de 268,4 millions de dollars (soit l’équivalent 825,73 millions de dinars) pour le financement du projet d’interconnexion Tunisie-Italie (ELMED).
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Ainsi, il estime que le CPF permettra à la Tunisie de rattraper son retard en matière d’énergies renouvelables (ER). Un retard « impardonnable » dans la mesure où sa part des ER dans le mix électrique est inférieure de 3 %.
Il a, dans ce contexte, ajouté que son département travaille de façon proactive, avec les différentes parties prenantes, afin de préparer les investissements en matière d’énergie solaire particulièrement et d’asseoir un écosystème favorable au développement de ce secteur.
Un nouveau cadre de partenariat-pays ( CPF)
En effet, le Groupe de la Banque mondiale a lancé, jeudi matin officiellement un nouveau cadre de partenariat-pays ( CPF), avec la Tunisie visant à appuyer le plan de développement du gouvernement en faveur d’une expansion économique.
D’une durée de cinq ans, le nouveau CPF s’appuie sur le plan de développement 2023-2025 de la Tunisie et sa vision 2035. Il vise trois principaux résultats relatifs à la création d’emplois de qualité par le secteur privé, le renforcement du capital humain, l’amélioration de la résilience au changement climatique et la réduction des émissions de carbone.
Cet accord sera mis en œuvre conjointement par la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), pour une enveloppe annuelle sur cinq ans, d’environ 400 à 500 millions de dollars, auxquels s’ajouteront des investissements d’IFC et des garanties de la MIGA.
Pour rappel, les discussions autour du cadre de partenariat-pays (CPF) avaient été temporairement suspendues, le 6 mars 2023, par la direction de la BM, suite à la polémique qui a été suscitée par l’affaire des migrants subsahariens en Tunisie.
Avec TAP