La Chine et l’Algérie ont signé un accord pour la création de deux sociétés mixtes algéro-chinoises pour exploiter la mine de fer de « Jbeilat » à Tindouf.
Un accord de partenariat entre la Compagnie nationale sidérurgique FRAAL et le consortium chinois CMH vient d’être signé, selon le ministère algérien de l’Energie.
Les réserves de cette immense mine sont estimées à 3 milliards de tonnes. L’Algérie comptant sur la production annuelle de 40 à 50 tonnes de fer extrait de « Ghar Jbeilat », découvert en 1952.
En 1972, l’Algérie et Rabat ont signé un accord de partenariat et la création d’une société commune entre les deux pays pour exploiter la mine. Mais avec l’aggravation des tensions et la rupture des relations entre eux, l’Algérie a décidé de commencer à l’exploiter unilatéralement par des accords avec Chine. Les relations économiques entre les deux pays ont une valeur d’échange d’environ 10 milliards de dollars récemment.
En outre, en novembre 2022, l’Algérie annonçait sa signature du « deuxième plan quinquennal de coopération stratégique globale » avec la Chine, pour les années 2022-2026. Cela coïncidait avec sa demande officielle d’adhésion au groupe « BRICS » et le développement remarquable de la Chine investissements dans le pays du Maghreb.
Investissements chinois
Ainsi, le plan signé l’année dernière a renforcé l’accord de partenariat stratégique global signé en 2014 entre les deux pays. Cet accord a permis d’achever le projet de logement « à moins de 20 milliards de dollars ». De même que l’autoroute est-ouest d’une valeur d’environ « 11 milliards de dollars », la mosquée d’Alger (environ un milliard de dollars) et d’autres projets.
La valeur du projet actuel, « Jbeilat Gas Mine », selon des sources parlementaires, est d’environ 6 milliards de dollars. Tandis que les investissements chinois dans le secteur des phosphates se sont également élevés à 7 milliards de dollars, pour produire 5,4 millions de tonnes d’engrais agricoles.
Pour sa part, le vice-président du Parlement algérien Moussa Kharfi a déclaré que la coopération avec l’Algérie comprend le secteur de la santé, la construction et divers autres domaines selon le principe « gagnant-gagnant ».
Repositionnement stratégique de l’Algérie
Il a souligné que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est d’environ 10 milliards de dollars. Un chiffre qui traduit le volume des relations qui vont vers un développement majeur à l’avenir.
Il a souligné également que le développement du partenariat avec la Chine comprend deux zones principales. A savoir Tindouf et Jbeilat, où l’on trouve du fer et dans les mines de Tbessa riches en phosphate.
Par ailleurs, le parlementaire estime que le développement de la coopération dans les deux régions représente un bond important pour les deux pays. Notamment à la lumière de la volonté de la Chine de renforcer son partenariat avec l’Algérie.
Selon M. Kharfi, « le rapprochement de l’Algérie avec la Russie et la Chine inquiète l’Europe. Laquelle a œuvré pendant des décennies pour priver l’Algérie de ses ressources sans profiter à cette dernière. Ce qui a poussé l’Algérie à se tourner vers la Turquie, la Chine et la Russie, les positionnant en adéquation avec leurs intérêts. »