Des questions écrites ont été adressées, dimanche 25 juin 2023, par le député Badreddine Gammoudi, du bloc parlementaire « La ligne nationale souveraine« , à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, concernant le sort de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), dont les locaux sont fermés depuis août 2021.
La question du parlementaire a trait à la relance ou non de cette instance par le gouvernement. Ou bien s’il pense créer une nouvelle structure qui aura la même mission. Mais aussi sur le sort des employés et des contractuels de l’INLUCC.
En outre, ce député pose une autre question : quelle est la politique du gouvernement concernant la protection des lanceurs d’alertes? Lesquels souffrent de harcèlement et de poursuites judiciaires. Tout en étant malmenés en raison de leurs révélations relatives aux dossiers de corruption?
Par ailleurs, M. Gammoudi fait remarquer que les députés du peuple sont critiqués pour n’avoir pas encore déclaré leurs biens, conformément à la loi. Et ce, en l’absence d’une structure auprès de laquelle ils peuvent procéder à la déclaration des biens et intérêts, puisque l’INLUCC n’est plus opérationnelle.
« La poursuite de la fermeture des locaux de l’INLUCC crée d’autres problèmes concernant le sort des dossiers de corruption, des lanceurs d’alerte « , poursuit-il.
Pour mémoire, le président Kaïs Saïed avait émis, le 20 août 2021, un décret mettant fin à la mission du secrétaire général de l’INLUC, Anouar Ben Hassen.
Le jour même, les forces de l’ordre procédaient à l’évacuation et la fermeture du siège de l’INLUCC aux Berges du Lac et ses locaux au Belvédère, à Tunis. Par contre, les représentations régionales de l’Instance ont poursuivi leurs activités jusqu’au 31 décembre 2021. Et à l’expiration des contrats de travail, tous les sièges de l’instance ont été fermés.
Par ailleurs, des cadres et fonctionnaires de cette instance ont protesté à plusieurs reprises devant le Parlement et demandé des éclairages concernant leur sort et celui de cette structure, créée en novembre 2011.
Ils ont appelé à un retour au travail au sein de l’instance ou bien leur réaffectation à d’autres services de la fonction publique.
Au nombre de 170 et recrutés à travers des concours nationaux, ces fonctionnaires font valoir qu’ils vivent des situations financières et sociales difficiles. Et ce, en raison de l’arrêt de leurs activités et par conséquent de leurs salaires.
Avec TAP