Une série de recommandations visant à protéger les tortues marines durant la saison de ponte et de nidification vient d’être publiée par l’association « Notre Grand Bleu ».
Les tortues observées en mer sont généralement en phase d’alimentation ou de repos, a souligné l’association, appelant les estivants à nager calmement, à garder toujours une distance minimale de 5 mètres des tortues et à éviter de les toucher pour ne pas les effrayer.
Elle a également appelé à ne pas déranger les tortues pendant la ponte, au risque d’interrompre le processus. Alors, elle recommandant à ce propos d’éteindre les sources de lumières artificielles, de garder une distance minimale de 10 mètres et de laisser l’espace libre entre les tortues et la mer.
En cas d’observation de nouveau-nés, l’association a recommandé d’éloigner les prédateurs (chiens, crabes, oiseaux…), de déplacer les obstacles entre le nid et la mer (branches, plastique, verre, métaux …), de faire une « haie d’honneur » aux petits pour contenir le public, d’éteindre ou cacher les sources de lumières artificielles et de pas toucher les nouveau-nés.
L’association a en outre appelé à la contacter en cas de découverte d’une tortue morte ou en détresse (blessée, désorientée…) et à ne pas la toucher.
La Journée mondiale des tortues marines vient d’être célébrée le 16 juin, comme chaque année. Son objectif est de sensibiliser la communauté internationale à l’importance de préserver cette espèce aquatique en voie d’extinction.
En Tunisie, trois espèces de tortues marines sont connues dont : la caouanne Caretta caretta (espèce commune en Tunisie, appelée « Fakroun Bhar » ou « Gley » à Sfax); la tortue verte Chelonia mydas (rarement signalée); et la tortue luth Dermochelys coriacea (régulièrement observée). C’est ce qui ressort du projet de gestion et de suivi côtier pour le traitement des déchets marins en Méditerranée « COMMON », mené par l’Institut National des Technologies et des Sciences de la Mer et financé par l’Union européenne.
Toutefois, les déchets plastiques qui représentent plus de 95 % des déchets marins méditerranéens demeurent l’une des principales menaces qui pèsent le plus sur les tortues marines vivant en Méditerranée. En effet, les tortues marines peuvent confondre le plastique flottant dans l’eau avec les organismes dont elles se nourrissent. Et une fois ingéré, le plastique peut donner un sentiment de satiété et bloquer l’instinct de l’alimentation en provoquant une malnutrition, des blocages intestinaux ou une suffocation.
Outre la pollution plastique, les tortues marines sont victimes du commerce illégal, une pratique qui reste répandue en Tunisie. Elles sont aussi exposées à diverses menaces dont la pollution lumineuse qui les désoriente, les changements climatiques (montée des eaux, altération du régime des courants, etc.), les collisions avec les bateaux et l’urbanisation et la destruction des plages de ponte.
Pour rappel, les tortues de mer sont présentes sur terre depuis plus de 150 millions d’années. Cela signifie que les tortues de mer ont coexisté avec les dinosaures. Malheureusement aujourd’hui, leur survie est sérieusement menacée.
« Notre Grand Bleu » est une association écologique scientifique, dont la vision est de préserver la vie marine méditerranéenne et les activités humaines qui en dépendent, afin d’assurer un avenir durable à « notre grand bleu » (la mer Méditerranée) dont le nom de l’association. La publication de la déclaration de création de l’association a été faite le 09 juin 2012 dans le journal officiel de la république tunisienne.
Avec TAP