Le niveau de développement en Afrique est le reflet du degré ou du niveau d’électrification dans le continent. Ici on n’a pas encore saisi que sans électricité point de développement.
Il suffit de comparer le niveau d’électrification des pays pour voir le décalage entre eux en termes de développement et de croissance.
D’ailleurs, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), dans un rapport publié récemment, n’a pas manqué de souligner : « l’accès à l’électricité varie brutalement d’un pays africain à un autre. Certains d’entre eux affichent cependant une couverture complète ».
Selon ce rapport, l’Afrique est le continent le moins électrifié du monde et « quelque 567 millions de personnes n’ont pas accès à cette énergie en Afrique subsaharienne ».
Toutefois, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, car certains pays du continent qui affichent des taux d’électrification de 100%. Parmi eux les trois pays du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc), auxquels s’ajoutent l’Égypte, les Seychelles et l’île Maurice. « L’Algérie et la Tunisie s’appuient notamment sur leur ressource en hydrocarbures, qui composent près de 90% de leur mix électrique », explique le rapport de l’AIE.
Ce peloton de tête est complété par le Gabon (89% d’électrification), l’Afrique du Sud (89%) le Ghana (86%) et le Kenya (77%) reste dans le peloton de tête.
En revanche, d’autres pays en Afrique subsaharienne sont à la traîne, aussi bien au niveau du continent qu’à celui mondial. En effet, la région subsaharienne présenterait 80% de la population mondiale sans accès à l’électricité. C’est énorme.
Il s’agit entre autres de la République démocratique du Congo (RDC) dont 76 millions de ses 96 millions d’habitants n’ont pas accès à l’énergie. Pour sa part, le Nigeria compte 86 millions d’habitants qui n’ont pas accès à cette source d’énergie, paradoxal, parce que c’est l’un des trois plus gros producteurs de pétrole en Afrique.
De son côté, l’Ethiopie possède 55 millions de sa population qui n’ont pas accès à l’électricité, toujours selon le rapport de l’AIE. Sans doute il faut y ajouter le Soudan, la Somalie, et à un moindre degré le Tchad, le Niger, le Mali, la Guinée, le Zimbabwe, etc.