Dans un document de « Synthèse de l’évaluation de la coopération de l’Union européenne avec la Tunisie (2011-2019) », la Délégation de l’UE à Tunis énumère trois recommandations importantes dans la suite du partenariat entre les deux parties.
Face à l’urgence de la crise sanitaire du COVID-19, l’UE a apporté une réponse à court et moyen termes pour aider à stabiliser la situation en Tunisie. Il est nécessaire de poursuivre les appuis afin de stimuler la reprise socio-économique y compris à plus long terme, en particulier pour pallier aux conséquences en Tunisie de l’agression russe en Ukraine, en s’appuyant sur le nouvel agenda pour la Méditerranée et son approche « Équipe Europe » ouvrant de nouvelles perspectives dans la coopération UE-Tunisie.
- L’UE devrait réaffirmer le partenariat privilégié avec la Tunisie en maintenant un volume d’assistance substantiel et en prenant en compte les nouvelles stratégies européennes (Pacte vert, GAP III, partenariat UE-Afrique, Global Gateway, etc.).
Cela permettrait de mieux aligner la coopération de l’UE sur ces politiques et standards européens pour continuer à pousser la mise en oeuvre des réformes engagées en Tunisie. L’UE devrait continuer à miser sur le dialogue tripartite incluant la société civile, la synergie entre la coopération UE-Tunisie et les programmes européens auxquels la Tunisie est associée, et le renforcement des capacités des partenaires tunisiens, mais en ciblant ceux qui présentent une dynamique d’appropriation forte.
- L’UE devrait s’adapter au nouveau contexte politique tunisien depuis le 25 juillet 2021 en prenant en compte les développements politiques dans sa programmation annuelle.
Cela se traduira notamment au niveau des modalités de la coopération et des montants financiers si besoin est, en développant davantage les financements mixtes (dons européens liés à des prêts d’institutions financières européennes et internationales), en élargissant la base des partenaires impliqués, et en renforçant les investissements à impact social et environnemental à travers une mobilisation accrue du Fonds Européen de Développement Durable Plus (FEDD+).
- L’UE devrait mettre en oeuvre des actions coordonnées par domaine d’action, notamment la poursuite de la relance économique, l’appui au secteur privé, à l’innovation et à l’emploi, et l’accompagnement du processus de décentralisation en renforçant notamment les capacités et en développant les ressources, des collectivités locales, l’adaptation au changement climatique et la connectivité.