Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) a organisé une rencontre, vendredi 30 juin, à Paris, pour évoquer la situation des libertés en Tunisie.
Des activistes de la société civile tunisienne et française ont pris part à cette rencontre transmise en direct sur les réseaux sociaux. Les intervenants ont estimé que la loi en Tunisie ne peut plus établir la justice et garantir les libertés elle est plutôt un outil entre les mains de la dictature.
Cet état de fait exige des activistes dans le domaine des droits humains et membres de la société civile à s’unir pour barrer la route au retour du régime despotique, ont-ils recommandé.
L’avocat et activiste a, dans une intervention à distance, fait observer que le président de la République est parvenu à détruire tous les acquis de la révolution en deux ans. Il appelle associations, organisations, partis politiques et défenseurs des droits humains à se réunir dans un front pour combattre la répression.
Il assure toutefois que le président Kais Saied n’est pas à l’origine de la crise que connaît le pays. Cette crise a été créée par l’élite et le pouvoir politique qui a gouverné durant la dernière décennie. Il juge donc nécessaire d’effectuer une autocritique avant d’élaborer un programme basé sur le développement et la croissance économique et sociale.
Le président du CRLDHT, Mohieddine Cherbib, estimant que les libertés en Tunisie sont aujourd’hui menacées en Tunisie, a mis l’accent sur la nécessité d’unir tous les efforts pour reprendre le processus de transition démocratique.
Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi, a pour sa part fait observer que toutes les tentatives visant à unir les forces démocratiques ont été jusqu’à ce jour vouées à l’échec.
Trifi a, dans la foulée, annoncé qu’une manifestation sera organisée le 25 juillet, soit deux ans après les mesures du 25 juillet, et qu’il espère permettra d’unifier les discours et visions face à ce qui se passe dans le pays
Avec TAP