La flambée de l’inflation en Italie pousse les ménages italiens à réduire leurs dépenses alimentaires. C’est ce qu’indique le dernier rapport de la Confédération générale de l’industrie italienne (Confindustria).
Ce rapport montre que les dépenses des ménages en épicerie sont en « forte baisse ». Elles ont baissé de 3,7 % en 2022 et de 8,7 % au quatrième trimestre 2022; et ce, par rapport au premier trimestre 2021.
« Cela est devenu un fardeau pour la consommation globale. Etant donné que les dépenses alimentaires représentent 14 % de toutes les dépenses, juste derrière les dépenses de logement, d’eau et d’énergie (23 %) », écrit la Confédération.
Ainsi, le chef de l’Union nationale des consommateurs (UNC), Massimiliano Dona, qualifié le rapport d' »alarmant ». Tout en affirmant que « les Italiens sont au régime forcé en raison de la montée en flèche de l’inflation ».
En outre, il note que la situation a un effet négatif sérieux sur la croissance économique. En considérant que « la consommation représente 60 % du PIBE. et que, si les Italiens n’achètent pas, alors les commerçants ne vendent pas et les entreprises ne produisent pas ».
Par ailleurs, les experts de l’UNC notaient plus tôt que la tendance à réduire la nourriture en Italie était apparue pendant la pandémie. Les analystes constatent en effet qu’en janvier 2023, les achats avaient diminué de 4,4 % en termes physiques par rapport à un an auparavant. La diminution est de 6,3 % par rapport au même mois de 2021.
Début juin, la Coldiretti, la principale organisation européenne d’entrepreneurs agricoles, avait rapporté qu’avec la plus forte inflation alimentaire depuis près de 40 ans, plus de 3,1 millions de pauvres ont demandé de l’aide pour manger . Et ce, en utilisant des soupes populaires ou des colis alimentaires pour un total de 92 000 tonnes de nourriture distribuées au cours des douze derniers mois.