Le rapport annuel World Competitiveness Ranking de l’International Institute for Management Development (IMD) publié récemment consacre, pour la deuxième année consécutive, le Danemark en tant que pays le plus favorable aux entreprises en 2023, en termes de compétitivité.
Le pays nordique conserve ainsi la première place après avoir été classé n° 1 pour la première fois en 2022. Le pays excelle dans les catégories de l’efficacité commerciale, de l’efficacité gouvernementale et des données d’infrastructure. Et ce, malgré des performances économiques de compétitivité relativement moyennes à côté de certains de ses homologues géographiques, note l’IMD.
L’Irlande, juste derrière à la deuxième place, bondit de cinq places par rapport à 2019. La solide performance économique du pays l’a aidée à se hisser au niveau supérieur.
La troisième place revient à la Suisse, qui figure dans le top cinq depuis 2018 et a atteint la première place en 2021. Bien que le pays obtienne de bons résultats sur de nombreux indicateurs clés, il perd des « points » sur des sous-facteurs. Tels que le manque de développement des entreprises et le manque d’offres publiques initiales (IPO).
En outre, Singapour, qui se classait comme le pays le plus compétitif en 2019 et 2020, obtient la quatrième place en 2023. Contrairement au Danemark et à la Suisse, le pays asiatique à forte composante financière obtient de bons résultats économiques. Mais il perd du terrain en termes d’efficacité gouvernementale.
En bas de la liste, on retrouve le Venezuela, l’Argentine et la Mongolie. Ces pays étant confrontés à des défis importants en matière de compétitivité des entreprises en 2023. En effet, ils souffrent d’une performance économique à trois niveaux: une faible efficacité des entreprises, du gouvernement et des infrastructures qui entravent la croissance et le développement des entreprises.
Les États-Unis ont perdu six places au cours des cinq dernières années
Bien que certains pays soient restés constamment en haut de la liste des pays les plus compétitifs, certains pays ont également connu des fluctuations plus notables.
La Chine et l’Allemagne figuraient toutes deux dans le top 20 de manière assez constante jusqu’en 2022. Depuis, les deux nations ont légèrement reculé dans le classement de 2023.
Ainsi, les États-Unis sont toujours dans le top 10, mais ont perdu six places par rapport aux autres économies au cours des cinq dernières années. La force économique du pays est incontestée; mais leur score a chuté en termes de paysage commercial et de mesures de l’efficacité du gouvernement.
Par ailleurs, la République Tchèque et la Belgique ont fait d’énormes progrès dans l’amélioration de leur environnement des affaires depuis 2019. En grimpant respectivement de 15 et 14 places dans le classement au cours des cinq dernières années.
L’Arabie saoudite dans le Top 20
L’Arabie saoudite a connu une croissance régulière grâce à une série de réformes favorables aux entreprises ces dernières années. Avec la République Tchèque, 2023 a marqué la première année où les deux pays sont entrés dans la liste des 20 pays les plus compétitifs.
En revanche, la Lettonie et la Nouvelle-Zélande ont encore perdu en compétitivité, « perdant » respectivement 11 et 10 places. En effet, la Lettonie et ses voisins baltes sont confrontés à un environnement géopolitique difficile et au risque de récession avec instabilité dans leur région. Tandis que la Nouvelle-Zélande fait face à la fois à une fuite des cerveaux et à un manque de résilience face au changement climatique.
L’IMD examine les pays sur la base de quatre éléments qui sont « divisés » en plusieurs sous-facteurs :
- Performance économique : Économie nationale, commerce international, investissement international, emploi, prix.
- Efficacité du gouvernement : Finances publiques, politique fiscale, cadre institutionnel, législation des affaires, cadre social.
- Efficacité des entreprises : Productivité et efficience, marché du travail, finances, pratiques de gestion, attitudes et valeurs.
- Infrastructure : Infrastructure de base, infrastructure technologique, infrastructure scientifique, santé et environnement et éducation.