Le ministre des Transports et des infrastructures, Abdulkadir Uraloglu, a révélé, mercredi 5 juillet, que la Turquie négociait avec des pays arabes du Golfe. Et ce, dans le but de vendre les droits d’exploitation du port de Punta à Izmir. Ce qui, s’il était réalisé, serait le premier grand accord dans le cadre de la campagne turque d’investissements étrangers dans le cadre de son nouveau groupe économique.
« Il y a des pourparlers d’investissement avec des pays de la région du Golfe et le port de Punta est également dans le cadre de ces investissements ». C’est ce qu’a déclaré lundi le ministre Uraloglou, à Bloomberg, sans nommer les acheteurs potentiels, ni indiquer la valeur potentielle de l’accord.
Malgré tout cela, le journal turque Dünya laisse entendre dans un article paru hier que l’acheteur est originaire des Émirats arabes unis (EAU) et qu’il s’agit bien du port d’Abu Dhabi, avec lequel il existe un accord de principe, sans aucune annonce officielle.
Le port appartient au Fonds d’investissement de l’État turc (TVF) et est exploité par la compagnie ferroviaire nationale TCDD.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra dans les pays du Golfe, dont les EAU, l’Arabie saoudite et le Qatar, plus tard ce mois-ci; et ce, pour attirer des investissements, a rapporté Bloomberg mardi.
Le port peut traiter jusqu’à 1,2 million d’équivalents conteneurs et 1,4 million de tonnes de marchandises générales et de vrac sec par an, selon les données du TCDD.
Le port devait être privatisé en 2004 et mis aux enchères en 2007. Un consortium comprenant Hutchinson Port Holdings et Global Yatirim Holding a présenté la meilleure offre de 1,28 milliard de dollars. Mais l’accord a été bloqué par une ordonnance du tribunal et le groupe s’est ensuite retiré.
Bien qu’il ait fait l’objet d’un nouvel appel d’offres en 2012, aucun résultat n’a pu être produit.
Abu Dhabi Ports, qui fait partie du groupe AD Ports créé en 2006, possède et exploite 10 ports et terminaux aux Émirats arabes unis, employant environ 2 500 personnes. Le groupe vise à diriger le commerce mondial grâce à un portefeuille intégré de ports, de zones industrielles et de chaînes d’approvisionnement logistique de classe mondiale.