La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, appelle à des réformes du marché en Chine, critiquant au passage les récentes mesures strictes prises par Pékin contre les entreprises américaines et les contrôles qu’elle a imposés sur l’exportation de certains minerais, tandis que le Premier ministre chinois, Li Keqiang, l’a appelée à « parvenir à un accord avec la Chine et remettre les relations bilatérales sur la bonne voie ».
Yellen a rencontré Li hier lors d’une visite à Pékin visant à réparer les relations économiques tendues entre les deux pays, mais a clairement indiqué dans ses remarques que Washington et ses alliés occidentaux continueraient de répondre à ce qu’elle a décrit comme des « pratiques économiques chinoises déloyales ».
Malgré les discussions sur le découplage économique entre les États-Unis et la Chine, des données récentes montrent que les deux plus grandes économies du monde entretiennent toujours des liens étroits, le commerce bilatéral ayant atteint 690 milliards de dollars l’année dernière.
« Nous recherchons une concurrence économique saine basée non pas sur le principe du gagnant-gagnant, mais sur un ensemble de règles équitables dont les pays bénéficieront au fil du temps », a déclaré Yellen au responsable chinois lors de la réunion d’hier. Le département du Trésor a qualifié la réunion de « franche et constructive ».
Une déclaration a été publiée le même jour par Li appelant à renforcer la communication et le consensus sur les questions économiques et à « échanger des points de vue profonds, francs et réalistes, afin d’insuffler la stabilité et une énergie positive dans les relations économiques sino-américaines ».
« La Chine espère que les Etats-Unis adopteront une position rationnelle et pragmatique, parviendront à un accord avec la Chine et pousseront les relations sino-américaines sur la bonne voie dans un avenir proche », a ajouté M. Li.
Le communiqué ne fait pas référence aux derniers contrôles imposés par les pays ciblant l’exportation de minerais liés à l’industrie des semi-conducteurs.
La poussée diplomatique américaine précède une éventuelle rencontre entre Biden et Xi lors du sommet du G20 à New Delhi en septembre ou lors de la réunion de l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique prévue en novembre à San Francisco.