La pollution plastique continue de coûter en moyenne chaque année, aux pays de la région MENA, environ 0,8% de leur PIB. Elle a des répercussions sur le tourisme, la pêche, la navigation et la vie des habitants de la région. S’il agit seul, aucun pays ne pourra relever efficacement un défi d’une telle ampleur, a indiqué la Banque mondiale dans un article qu’elle vient de publier.
En effet, pour soutenir les efforts de lutte contre la pollution plastique dans la région, la Banque mondiale a organisé en mai 2023, un échange de connaissances régional. Cet évènement virtuel ayant réuni des représentants de Tunisie, d’Égypte, de Palestine, du Liban et du Maroc, avait pour objectif d’examiner les solutions et les actions envisageables.
Il en ressort que les niveaux élevés de pollution marine et côtière au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) constituent une grave menace pour l’économie bleue, moteur essentiel de la croissance économique de la région. C’est, en effet, dans cette région que l’empreinte plastique est la plus élevée : un habitant rejette en moyenne chaque année plus de 6 kilogrammes de déchets plastiques dans l’océan. Aujourd’hui, la mer Méditerranée est l’un des points chauds de la planète en matière de pollution plastique.
De la nécessité de mettre en place des mesures adéquates
Les participants à ce débat ont, par ailleurs, souligné que la prolifération des plastiques à usage unique ainsi qu’une mauvaise collecte et gestion des déchets à l’intérieur des terres, sont les principaux facteurs de la pollution plastique marine et côtière. Des mesures doivent ainsi, être prises tout au long de la chaîne de valeur du plastique, depuis la réduction de la production et de l’utilisation du plastique jusqu’à l’amélioration de la gestion des déchets solides et la dépollution des océans.
Ils ont, en outre, fait remarquer que les gouvernements dans cette région reconnaissent de plus en plus la nécessité d’élaborer une législation et des politiques en matière de gestion des déchets qui s’appuient sur les principes de l’économie circulaire pour lutter contre la pollution plastique. Toutefois, la collaboration est essentielle pour relever le défi de la pollution plastique. A cet égard, le secteur privé est aussi considéré comme un partenaire important dans la transition vers une économie circulaire.
Avec TAP