Présentée, vendredi 7 juillet, la pièce de théâtre « Efface et répète » a agréablement surpris par son innovation. Et ce, en transgressant les règles d’unité de sujet et de lieu du théâtre traditionnel. Il s’agit d’un travail d’équipe, depuis l’élaboration du texte, en passant par la mise en scène et jusqu’au jeu sur scène. La pièce a la forme d’un ballet et non d’un théâtre ordinaire.
La pièce de théâtre est constituée de monologues de personnes qui expriment leurs problèmes de l’heure, leurs souffrances du quotidien. Les sujets évoqués sont :
- La harqua où l’émigration clandestine;
- La lutte pour le pouvoir, représentée par la quête de valises;
- La question féminine;
- Le jeu du couple;
- Les attentes de la jeunesse.
Elle présente des individus en action, dans leur quotidien et ses processus répétitifs. Les comédiens/personnages se révoltent contre l’écrivain, lui reprochant de ne les avoir pas présentés, sous un meilleur jour. Le résistant se plaint, car on le considère traditionnellement comme homme de gauche, révolté contre l’écrivain. La femme n’admet pas la présentation de sa condition, en attendant la dote. Furieux, les personnes rejettent leur vision triste.
Dans cette pièce, la jeunesse s’affirme. Les acteurs posent leurs problèmes et expriment leurs vues. Nous pouvons parler des formules inédites de comédiens/personnages et de tragédie humoristique.
La révolution n’est pas évoquée ; mais elle constitue bel et bien l’arrière-scène, la conjoncture.
En conclusion, les personnages, qui sont furieux, jettent les feuilles écrites et invitent l’auteur à effacer et répéter. Ce qui explique le titre.