Des députés du gouvernorat de Monastir plaident pour une loi visant à rationaliser l’importation de textiles en Tunisie et à organiser le secteur. Et ce, en collaboration avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et la Fédération du textile.
S’exprimant lors d’une séance de travail, lundi 10 juillet 2023 au siège de l’organisation patronale, avec des membres du bureau exécutif de l’UTICA, ils ont rappelé que les industriels du textile de Ksar Hellal souffrent d’une concurrence déloyale avec les produits de contrefaçon qui inondent le marché tunisien.
Dans un communiqué publié le 11 courant, l’UTICA indique que les députés ont évoqué plusieurs problèmes auxquels fait face la région de Monastir. Tels que : le changement de la vocation des terres; la lenteur des procédures et la bureaucratie administrative; outre les zones industrielles non aménagées; et l’absence de raccordement aux stations d’assainissement et au transport public.
De plus, ils considèrent que les centres de formation professionnelle ne répondent pas aux besoins de la région dans les secteurs du textile et du tourisme.
Investissements : une loi en-deçà des attentes
Intervenant lors de cette réunion, le président de l’UTICA, Samir Majoul, a affirmé que la loi d’investissement en Tunisie reste en deçà des aspirations des investisseurs. Tout en soulignant l’importance d’investir dans les énergies renouvelables. Et ce, d’autant plus que les normes environnementales fixées par l’Union européenne (UE) pour l’exportation imposent le respect d’un certain plafond d’émissions de carbone.
Il a appelé à la nécessité d’investir dans l’énergie, d’accélérer la mise à niveau du port de Rades et la réalisation du port en eau profonde. Sachant que 40 % des expéditions commerciales dans le monde traversent la Méditerranée.
Le président de l’UTICA a encore souligné que le parlement assume une grande responsabilité en matière de présentation de projets de lois encourageant la production, l’exportation, les investissements étrangers et l’encadrement des Tunisiens résidents à l’étranger.
Il a évoqué, ainsi, l’impératif de relancer la production de phosphates, source importante de devises, et de soutenir le secteur privé.
Par ailleurs, les responsables de l’UTICA ont appelé, à cette occasion, à la réalisation d’une étude approfondie sur le code des eaux avant sa publication.
Avec TAP