Il n’y aura pas de rentrée scolaire à cause de la démission et le limogeage de plusieurs directeurs d’école. C’est ce qu’avance le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale de l’enseignement de base, Ikbel Azzabi, au micro de d’Amina Ben Doua dans l’émission « Midi Show » diffusée sur Mosaïque FM, mardi 11 juillet 2023.
Ikbel Azzabi considère que le ministre de l’Education Mohamed Ali Boughdiri a détruit la rentrée scolaire. Prenant soin d’expliquer les raisons de la colère des instituteurs, le syndicaliste rappelle que les mouvements de protestation remontent à septembre 2022. Les revendications sont relatives à trois aspects : l’application des accords signés auparavant, l’amélioration du pouvoir d’achat des instituteurs et la régularisation de la situation des instituteurs qui travaillent dans des conditions précaires.
Revenant sur l’attitude du ministère de l’Education, le syndicaliste affirme que le département ministériel n’a pas réagi aux revendications des instituteurs depuis son déclenchement. Pour lui, la décision du ministre de geler les salaires de 17 000 instituteurs et la révoquer 350 directeurs d’écoles est une décision hâtive.
Dans le même sillage, il affirme que le nombre concerné par le gel des salaires et « non la rétention d’un mois de salaire » atteint 28 000 instituteurs contrairement au chiffre avancé par le ministère. Les instituteurs ont accompli 99% de leur devoirs ce qui ne justifie en rien la rétention des salaires », martèle-t-il.
Sur un ton critique, il estime que l’augmentation de cent dinars proposée par le département ministériel est insuffisante. « La fédération de l’enseignement de base et la fédération de l’enseignement secondaire n’ont ni les mêmes revendications ni les mêmes problèmes », dit-il en réponse à la question de la journaliste sur les raisons de l’acceptation de l’accord par la Fédération de l’enseignement secondaire.