Depuis quelques années, l’idée de délocaliser l’aéroport international Tunis-Carthage est sur toutes les lèvres. C’est ce qu’évoque Walid Guesmi, le directeur de la communication à l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), lors de son intervention sur les ondes d’IFM. Tout en précisant que l’aéroport international Tunis-Carthage a atteint sa capacité maximale depuis des années. Ce qui nécessite une solution.
Exploité depuis 1972 et étendu en 1997 pour couvrir une superficie de 820 hectares, l’aéroport, composé de deux étages (départ et arrivée), est doté d’une capacité d’accueil de 4,4 millions de voyageurs par an (soit 35,98 % du trafic total des aéroports du pays).
Même si certains aéroports disposent d’une superficie moins importante que celui de Carthage, à l’instar de celui de Nice en France, ils atteignent une capacité d’accueil de 12,12 millions de passagers, selon le journal Le Figaro.
D’ailleurs, il est important de comparer les superficies entre l’aéroport Tunis-Carthage qui fait 800 hectares et celui de Nice n’en fait que la moitié. Tout en soulignant que les deux aéroports disposent de deux pistes (atterrissage et décollage).
Ainsi, la question est de savoir quelles sont les principales raisons de cet écart? Et comme nous l’a expliqué un ancien commandant de bord de la compagnie aérienne nationale, Tunisair, le problème ne réside pas dans la capacité d’accueil, mais plutôt dans l’organisation. Car si on applique à la lettre tout le long processus à partir du moment où on met les pieds à l’aéroport, l’enregistrement, le passage douane, jusqu’à la porte d’embarquement, cela ne devrait pas prendre plus de 15 à 20 minutes, poursuit-il.
Autrement dit, avec une bonne organisation et un personnel présent, la capacité du trafic total des aéroports pourrait atteindre 95 %, affirme notre source. Selon lui, il s’agit maintenant de savoir s’il existe une réelle volonté dans ce sens. Lire entre les lignes, notre commandant émet des doutes, et ce parce qu’il a passé plusieurs dizaines d’années au service de la compagnie.
Par conséquent, pourquoi chercherait-on à délocaliser l’aéroport Tunis-Carthage alors que touts les moyens – ou presque – existent pour faire de lui un grand aéroport, en tout cas un aéroport respectable? Question à plusieurs milliards de dinars !