Des coupes dans les dépenses budgétaires, alors que les effets des crises exogènes de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine continuent de s’estomper, de sorte que les pays membres de la Zone euro voient leurs ratios de déficit et de dette sur PIB eux-mêmes reculer, dès 2023, mais certainement à partir de 2024, indique un communiqué de l’Eurogroupe, une instance informelle qui réunit les ministres des Finances des pays dont la monnaie est l’euro.
Plus précisément, les 20 ministres des Finances notent : « L’économie de la zone euro a prouvé sa résilience, se remettant de manière significative de deux crises exogènes successives et importantes résultant de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine ».
La croissance en 2022 a été meilleure que prévu, soutenue par une réponse politique rapide, forte et coordonnée dans l’ensemble de la Zone euro, reflétant les discussions au sein de l’Eurogroupe. Après avoir ralenti cette année, la croissance en 2024 devrait reprendre à mesure que les pressions inflationnistes s’atténuent. Cependant, même si l’incertitude entourant les perspectives économiques s’est affaiblie, elle reste élevée et les risques sont fortement orientés à la baisse.
Les marchés du travail de la Zone euro – une source de vigueur jusqu’à présent – devraient continuer à afficher un faible taux de chômage et des taux d’activité élevés.
L’Eurogroupe reste préoccupé par l’impact de l’inflation
Malgré la réduction, l’inflation dans la zone euro reste une préoccupation majeure, montrant des divergences entre les États membres. L’inflation globale diminue progressivement, l’inflation structurelle apparaissant plus persistante.
« Nous continuerons de surveiller les facteurs clés, en particulier l’évolution des marges et des salaires. Il est important que l’inflation continue de baisser et que les anticipations d’inflation restent bien ancrées », précise le communiqué. L’Eurogroupe reste toutefois préoccupé par l’impact de l’inflation sur l’économie de la Zone euro et ses conséquences pour les citoyens et les entreprises.
Selon les analystes, bien que l’assainissement ait déjà commencé, l’impact de l’inflation persistante et de la hausse des coûts d’emprunt devra être pris en compte pour réduire les ratios de déficit et d’endettement au fil du temps.
En conclusion, le commissaire à l’économie a souligné l’importance de parvenir à un bon accord d’ici la fin de l’année sur la réforme des règles budgétaires, affirmant que ce calendrier est essentiel pour permettre la mise en œuvre en temps voulu des nouvelles règles pour préparer les budgets nationaux pour 2025. « Nous avons besoin d’un cadre stable, fiable et prévisible pour soutenir une croissance et une stabilité durables en Europe. La réalisation de cet accord à l’automne doit être notre priorité commune », a déclaré P. Gentiloni.