Les prix des contrats à terme sur le blé et le maïs ont augmenté pour la deuxième journée consécutive, à la lumière du manque de clarté concernant le sort de l’accord de l’initiative de la Mer noire, qui est sur le point d’expirer.
Le renouvellement de l’Initiative pour les céréales de la mer Noire, qui a permis d’exporter des expéditions de récoltes à partir d’un important centre d’approvisionnement, doit être renouvelé lundi 17 juillet 2023, et la Russie n’a fait aucun commentaire sur la prolongation de l’accord, a rapporté Interfax vendredi.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi 12 courtant que son pays étudiait toujours l’opportunité de prolonger l’accord, arguant que ses intérêts n’étaient pas pris en compte. En revanche, les Nations unies n’ont pas encore reçu de réponse à une proposition envoyée à la Russie pour sauver l’accord.
L’accord est attribué à la chute des prix du blé, qui ont atteint un niveau record après le de la guerre en Ukraine l’année dernière.
Les contrats à terme sur le blé pour livraison en septembre ont augmenté de 2,5 % pour atteindre 6 555 $ le boisseau à Chicago, en hausse pour la deuxième journée consécutive.
Les prix du maïs ont augmenté pour la quatrième fois en cinq séances, tandis que les prix du soja ont légèrement diminué.
La raréfaction de l’offre mondiale de blé accentue la hausse des prix
« Il semble probable que la prime de risque reviendra sur le marché jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution, ou que le marché ait le temps d’évaluer la continuité du flux de céréales à partir de cette zone », a déclaré James Polisworth, directeur général de CRM AgriC Goodsities.
Il a ajouté que la rareté des approvisionnements mondiaux en blé augmente la hausse des prix. L’USDA a réduit ses prévisions pour les stocks de blé plus que prévu cette semaine et s’attend maintenant à une quatrième baisse annuelle. Les vagues de chaleur qui balayaient l’Europe risquaient également de nuire à la récolte de maïs de cette année et, parallèlement, la dernière estimation de la récolte brésilienne n’a pas répondu aux attentes des analystes.
La fin de l’accord sur le corridor de la mer Noire poussera une plus grande partie de la récolte ukrainienne de 2023 vers des routes commerciales alternatives, via les ports fluviaux et les frontières de l’UE. En effet, de grandes quantités y ont été transportées la saison dernière, bien que la logistique soit encore coûteuse car les céréales sont transportées sur de plus longues distances.