La soirée du dimanche 16 juillet 2023 lors de la nuit du rire au festival Carthage a révélé de nombreux problèmes. Au-delà de la médiocrité de certains humoristes prétendant avoir de l’humour, les spectateurs qui discernent le bon du mauvais semblent avoir disparu. Il semblerait que l’ère de la médiocrité se soit imposée sans prévenir.
Cette situation nous pousse à nous interroger : est-ce de notre faute, puisque nous acceptons et normalisons cette bassesse ? Un exemple frappant est la mise en avant d’AZ, un jeune humoriste français de 27 ans en début de carrière, sur la scène de Carthage, là où des stars mondiales telles que Dalida, James Brown, Louis Armstrong, Ray Charles, Alpha Blondy, Joe Cocker, Serge Lama, Gérard Lenorman, Charles Aznavour ont performé par le passé. Ce contraste est exaspérant.
Cet incident a provoqué une vive polémique sur les réseaux sociaux, illustrant l’influence exercée par ces plateformes sur certains directeurs de festivals. Ces derniers choisissent des artistes en fonction de leur tube du moment, leur offrant ainsi des opportunités de se produire sur les scènes tunisiennes. De plus, ces artistes de pacotille sont rémunérés avec une devise forte.
Il est donc essentiel de veiller à maintenir un niveau artistique élevé pour les artistes qui se produisent sur la scène du Festival international de Carthage, ou tout autre événement similaire, en mettant en avant des artistes qui ont fait leurs preuves et qui perdurent dans le temps, plutôt que de se contenter d’artistes qui ne créent que des succès éphémères durant l’été.