Par ces temps de disette, beaucoup de gouvernements recourent à des subterfuges pas très orthodoxes. C’est le cas du Royaume-Uni.
Au Royaume-Uni, les domaines publics de la santé et de l’éducation ont connu des grèves historiques ces derniers mois. Pour calmer la colère, le gouvernement a décidé une augmentation salariale de 7 %.
Jusque-là, on dira que tout va bien. Sauf que, selon RFI, ce sont les travailleurs (légaux) étrangers vivant en Grande-Bretagne qui vont la financer.
Pour commencer, « ceux qui vivent et travaillent au Royaume-Uni sans nationalité britannique vont voir leurs frais de visa, et le coût d’accès au service public de la santé augmenter. De quoi récupérer 1,17 milliard d’euros », explique le Premier ministre, Rishi Sunak, lui-même d’origine étrangère.
Cela soulève la colère de certaines associations, dont Praxis qui aide les étrangers. Pour sa présidente, Sally Daghlian, les migrants ne sont pas des vaches et ne doivent pas être traités comme tel. Elle ajoute : « Les charges au Royaume-Uni sont les plus élevées d’Europe. C’est vraiment incroyable et inimaginable que les factures augmentent pour ceux qui paient déjà des montants injustement élevés ».
Cette mesure est jugée “immorale“ au moment où le Royaume traverse une crise du coût de la vie, avec une inflation qui a dépassé les 8 % en juin 2023.
Mais M. Sunak estime que c’est la seule solution indiquant que son « gouvernement refuse de demander aux Britanniques de mettre la main à la poche. Donc, pas d’augmentation des impôts, ni d’emprunt supplémentaire pour gonfler les salaires des professeurs, des policiers et des médecins en formation », rapporte RFI.