Le caftan est-il marocain ou algérien? Ce n’est pas une hypothèse de travail, mais une question sociologique et culturelle puisqu’elle concerne un habit traditionnel au Maghreb et, par-dessus tout, dans plusieurs parties du globe : le caftan.
Tout d’abord, le caftan est une tunique longue portée par des hommes et/ou par des femmes dans certaines régions à travers le monde. Comme au Maghreb, en Afrique de l’Ouest, au Moyen-Orient, en Asie et même dans certains Etats indépendants italiens comme la République de Venise par exemple, etc.
Autrement dit, les origines du caftan remontant à très loin dans le temps (dans la Chine ancienne, chez les anciens Perses…). On s’étonne alors que Marocains et Algériens s’en disputent la paternité
A noter qu’en Tunisie, en Algérie et au Maroc, le caftan est porté uniquement par les femmes.
Et vu que c’est un habitat porté dans des endroits différents, il est normal qu’il comporte quelques différences. Mais en gros, les caftans (maghrébins, africains, moyen-orientaux ou asiatiques) ont un certain nombre de points communs : ils sont longs et souvent amples, droits ou légèrement croisés, à manches longues ou mi-longues, sans col ou capuche et ouverts en leur milieu, sur toute leur longueur (avec ou sans boutons), selon Wikipédia.
Ainsi, nos confrères de 360.ma affirment que « l’Algérie avait reconnu, en 2022, la marocanité du caftan et approuvé son inscription en tant que patrimoine culturel marocain auprès de l’ICESCO ».
Seulement voilà, l’Algérie a déposé, le 31 mars 2023, une demande auprès de l’UNESCO pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’humanité du costume féminin du grand-est algérien; mais en intégrant à son dossier un caftan traditionnel de Fès.
Et le site 360.ma de s’interroger : « Comment l’Algérie a-t-elle pu reconnaître le caftan comme étant marocain, tout en déclenchant aujourd’hui une fausse polémique médiatique autour de cette tenue?».
A l’analyse, cette nième polémique entre les deux pays voisins n’a pas sa raison d’être. Etant donné que ce costume, selon la terminologie, sera inscrit (et reconnu) comme « patrimoine immatériel de l’humanité ». En clair, un bien qui appartient à tous les humains, qu’ils soient arabes, européens, africains, asiatiques ou autres.
Maintenant reste à savoir quelle l’interprétation font nos frères algériens et marocains de ce vocable.
Affaire à suivre.