Le phosphate est un atout important pour la relance économique de la Tunisie, en ce sens que sa contribution au PIB est significative.
Ridha Chiba, conseiller international en exportation, dans une interview accordée au quotidien La Presse de Tunisie, met l’accent sur la nécessité de garantir la réussite de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). Autrement dit, la reprise des activités doit obéir à un certain nombre de critères.
Selon l’expert, il faut travailler conformément à des objectifs préalablement fixés en amont. Et ce, via l’utilisation de tous les moyens, dont le concours de l’Etat, les ressources humaines, financières, logistiques et de production. Et ce, en passant par plusieurs étapes : la planification, l’organisation et le contrôle.
A cet égard, soulignons que la Compagnie des phosphates de Gafsa a réalisé une production d’environ 3,8 millions de tonnes de phosphate commercial au cours de l’année 2021. Soit 17 % en deçà de l’objectif fixé par la compagnie. Car, en raison des grèves répétitives, il y a eu une suspension des activités d’extraction dans les différentes unités de production.
A noter également qu’en 2010, la production tunisienne de phosphates était de 8,1 millions de tonnes. On est bien loin de cet objectif.
Ce qui a induit à une lenteur du rythme de production au cours des dernières années. Toutefois, pour remonter la pente, la Compagnie des Phosphates de Gafsa doit relever plusieurs défis via l’investissement sur le plein fonctionnement de ses unités de production. Et ce, pour atteindre une production dépassant les cinq millions de tonnes en 2023. Avec la garantie de maintenir un rythme mensuel de 400 000 tonnes sur les différentes unités de production, Metlaoui, M’dhilla, Om Laârayes et Redeyef.
En résumé, l’Etat doit jouer son rôle et être intransigeant face à toute personne qui tenterait de freiner l’activité de production de phosphate.