La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque centrale américaine (Fed) devraient de nouveau relever leurs taux d’intérêt cette semaine.
Le mercredi 26 juillet, la Fed annoncera ses décisions. Les économistes s’attendent donc à ce qu’elle relève son taux directeur d’un quart de point de pourcentage dans une fourchette de 5,25 % à 5,50 %, après sa décision de juin de le laisser inchangé.
Si elle se confirmait, la hausse serait la dixième depuis mars 2022, lorsque la Fed a entamé sa politique monétaire agressive pour réduire la flambée de l’inflation.
Dans le même temps, l’inflation s’est nettement atténuée aux États-Unis en juin, l’indice global passant de 4 % à 3 % en mai.
Tandis que, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, a également fortement chuté à 4,8 % contre 5,3 % le mois précédent. Ce qui a créé des attentes du marché selon lesquelles il pourrait n’y avoir aucune nouvelle hausse des taux et éventuellement la première baisse des taux fin 2023 ou début 2024.
Cependant, les attentes des décideurs politiques de la Fed étaient différentes car en juin, avant la publication des données sur l’inflation, ils avaient prédit au moins deux autres hausses de taux et un pic dans la fourchette 5,50 % – 5,75 %.
L’évolution de leur appréciation en septembre, lors de la publication de leurs nouvelles prévisions trimestrielles, dépendra certainement de l’évolution des prix en juillet et août et surtout de l’évolution de l’inflation structurelle.
Les données d’inflation dans la zone euro étaient généralement positives, mais pas autant qu’aux États-Unis
Jeudi 27 juillet, la BCE est quasiment certaine d’annoncer une hausse d’un quart de point de pourcentage de ses taux directeurs, le taux de dépôt étant fixé à 3,75 %. Il s’agira du neuvième mouvement consécutif de hausse des taux d’intérêt dans le cadre de la politique monétaire agressive menée par la BCE pour la même raison que la Fed, à savoir rétablir la stabilité des prix.
Les données d’inflation dans la zone euro en juin étaient généralement positives, mais pas autant qu’aux États-Unis. L’indice général est passé de 6,1 % à 5,5 %. Mais l’indice structurel a de nouveau montré que sa réduction sera une tâche plus difficile. L’indice des prix, qui exclut les prix de l’énergie et des aliments frais, a légèrement baissé à 6,8 % contre 6,9 % en mai. Tandis qu’un autre indice, qui exclut les prix de l’énergie, de l’alimentation globale (frais et transformé), de l’alcool et du tabac, est passé de 5,3 % à 5,5 %.
La hausse des taux d’intérêt jeudi prochain a été annoncée par les responsables de la BCE. Cependant il est important que même lesdits « faucons » de son conseil d’administration, qui sont généralement favorables à une politique monétaire plus restrictive, n’excluent pas une autre hausse en septembre, mais soulignent que cela dépendra des données qui verront le jour entre-temps.