A l’ouverture du sommet Russie-Afrique qui se déroule à Saint-Pétersbourg, jeudi 27 juillet – et qui devrait se poursuivre vendredi 28 courant -, le président Vladimir Poutine a promis de livrer gratuitement, prochainement, des céréales à six pays du continent africain.
Voici sa déclaration : « Dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d’assurer des livraisons gratuites de 25 à 50 000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l’Érythrée ».
Il faut dire que ce sommet se tient sur fond d’inquiétudes de plusieurs pays africains après la fin de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes en mer Noire.
Par cette annonce, beaucoup de pays vont être sans doute mécontents, surtout ceux qui espéraient un coup de pouce de la part de Moscou alors qu’ils ont bradé « la pression des USA et de l’Europe de se rendre » à ce sommet.
Mais Poutine va trouver une porte de sortie, isolé qu’il est sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine en 2022. En tout cas, il a déclaré dans une lettre rendue publique mercredi 26 juillet sur le site du Kremlin que «… nous avons l’intention de développer davantage la coopération avec les pays africains ».
Par ailleurs et selon Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Poutine, le maître du Kremlin «… fera un grand discours dans lequel il évoquera sa vision des relations russo-africaines et la formation d’un nouvel ordre mondial », rapporte lexpress.fr.
Attendons voir, car, souvent, il y a un fossé entre les intentions et les faits. Et les Africains devraient être lucides et garder les pieds sur terre, parce que si la Russie est une puissance militaire – quelque peu discutable -, elle est cependant loin d’être une puissance économique. Or on ne mange pas les armes ; et les guerres sont souvent une voie non passante, avec des conséquences dramatiques sur les économies des pays qui les déclenchent.