Le président de la République, Kaïs Saïed, a eu une réunion avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, et la ministre des Finances, Sihem Nemsia, au siège du gouvernement à La Kasbah, le jeudi 27 juillet 2023.
L’objet de cette rencontre était le dossier du pain, c’est-à-dire comment trouver une solution à cette crise qui dure depuis plus d’un an. La question de la classification des boulangeries a notamment été soulevée lors de cette réunion.
Hammouda Tarhouni, membre de la Chambre nationale des boulangers relevant de l’Utica, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, revient sur la classification des boulangeries (entre classiques et modernes, depuis 2016), estimant qu' »il s’agit d’une décision présidentielle à laquelle nous n’avons aucun droit de nous opposer ».
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Selon lui, le président de la République a résolu le problème de la crise du pain en mettant un terme à cette classification entre les boulangeries non classées et celles classées.
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Le citoyen doit changer ses habitudes de consommation de pain
En outre, il soutient que c’est une bonne décision et que le ministère du Commerce devra ainsi fournir plus de farine. Toutefois, il considère que le problème actuel vient du fait que le citoyen veut à tout prix acheter plus de pain sans tenir compte de l’équilibre. Autrement dit, au lieu d’acheter deux baguettes, certains en achètent le double, voire le triple. Il pense que le citoyen devrait être plus modéré dans sa consommation quotidienne, ce qui permettrait d’avoir une quantité de pain plus importante au cours de la période à venir, car l’État est en train de faire son travail.
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En résumé, il souligne la nécessité pour le citoyen de changer son comportement de consommation alimentaire, notamment le pain.
Après l’Utica, nous avons voulu avoir l’avis d’un membre du groupement des boulangeries modernes relevant de la Conect. Celui-ci nous a répondu que les instances du patronat vont se réunir pour étudier la question en vue de prendre les mesures qui s’imposent.
En somme, le pain est devenu ce « machin » – comme dirait le Général de Gaulle -, qui divise la société tunisienne en deux classes sociales: les riches et les pauvres.