Dans une déclaration à L’Economiste Maghrébin, le directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui, revient sur le limogeage de Najla Bouden et la nomination d’un nouveau chef de gouvernement à sa place, Ahmed Hachani.
Riadh Sidaoui considère que le limogeage de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, est la preuve de l’échec de son gouvernement dans le traitement de la crise sociale, notamment la pénurie de pain. Il explique que le pain est un symbole lourd de sens en Tunisie, « même Ben Ali n’a pas osé toucher au pain des Tunisiens », rappelle-t-il.
Dans le même contexte, le politologue rappelle les émeutes du pain de 1984 qui avaient fait plusieurs victimes. « Il s’agit d’une demande du Fonds monétaire international qui a eu des répercussions néfastes sur le pays », souligne-t-il. Kaïs Saïed, qui a toujours rejeté les demandes du FMI, ne peut pas s’inscrire dans une démarche capitaliste sauvage, dit-il.
Et de rappeler que le président de la République a, plusieurs fois, averti le gouvernement de la nécessité de résoudre les problèmes sociaux et de prioriser l’intérêt des Tunisiens.
Sur un autre volet, Riadh Sidaoui affirme que le fait que le nouveau chef du gouvernement, Ahmed Hachani, soit une personnalité inconnue relève d’un choix qui consiste à miser sur une nouvelle classe politique qui n’a rien à voir avec celle de la décennie noire. « Comme toujours, Kaïs Saïed a misé sur des personnalités intègres et qui ne sont pas impliquées dans des affaires de corruption », conclut-il.
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