L’activité des entreprises dans la zone euro s’est détériorée plus que prévu initialement en juillet, le ralentissement de l’industrie manufacturière s’accompagnant d’un nouveau ralentissement dans le secteur dominant des services.
En particulier, l’indice des directeurs d’achat (HCOB-PMI) de la zone euro de S&P Global, considéré comme une bonne mesure de la santé de l’économie, est tombé à un creux de 8 mois en juillet à 48,6 contre 49, selon les données finales du HCOB (Banque commerciale de Hambourg), le 9 juin.
La lecture était inférieure à 50, qui sépare les zones de croissance et de contraction, pour le deuxième mois consécutif tout en manquant l’estimation préliminaire de 48,9.
« La zone euro a mal démarré le second semestre de l’année », a déclaré Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la HCOB.
« Le ralentissement de l’activité est tiré par l’industrie manufacturière, mais les services ont également chuté, réduisant le soutien à l’économie dans son ensemble ».
Plus précisément, le PMI des services est tombé à 50,9 contre 52 en juin, alors que la lecture préliminaire était à 51,1.
À titre indicatif, la demande de services a chuté pour la première fois cette année, les consommateurs ressentant la pression des coûts d’emprunt élevés et de la hausse des prix, suggérant peu de chances d’une reprise de sitôt.
Démarque en Allemagne et en France
Des tendances similaires ont été observées par les deux plus grandes économies de la zone euro, qui ont connu un ralentissement significatif de leur secteur des services.
En particulier, l’indice PMI des services allemands est tombé à 52,3 en juillet contre 54,1, l’indice PMI composite combinant les services et la fabrication étant en passe de se contracter, tombant à 48,5 contre 50,6 en juin.
De même, en France, le PMI des services est tombé à 47,1 contre 48, manquant la lecture initiale de 47,4.
Dans le même temps, le PMI composite final a enregistré sa plus forte baisse depuis novembre 2020, tombant à 46,6 en juillet contre 47,2.