L’Italie a approuvé de manière inattendue une taxe de 40 % sur les bénéfices « excédentaires » des prêteurs cette année.
L’annonce par le gouvernement italien d’une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des banques a fait chuter les actions financières de l’Italie mardi 8 août 2023. En supprimant quelque 10 milliards d’euros (11 milliards de dollars) de leur valeur de marché combinée.
Les actions de la plus grande banque italienne, Intesa Sanpaolo, et de Finecobank qui se concentre sur le courtage en ligne, ont toutes deux chuté de 8 %. Tandis que BPER Banca était en baisse de 10 %. Banco BPM, basée à Vérone, a vu ses actions chuter de 9 %; alors qu’UniCredit a chuté de 7 %. Le FTSE MIB italien a chuté de 2,6 %, tandis que l’indice Stoxx Europe 600 a baissé de 0,7 %.
La mesure drastique prise par le cabinet italien a eu des répercussions au-delà du pays, la Commerzbank allemande chutant d’environ 3,2 %. Tandis que la Deutsche Bank s’échangeait 2 % plus bas.
La taxe pourrait rapporter plus de 2 milliards d’euros
Plus tôt, le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, avait déclaré aux journalistes que le prélèvement de 40 % sur les bénéfices supplémentaires des banques provenant de la hausse des taux d’intérêt sera utilisé par le gouvernement pour réduire les impôts et fournir une aide financière aux titulaires de premières hypothèques.
« Il suffit de regarder les bénéfices des banques au premier semestre 2023, également le résultat des hausses de taux de la Banque centrale européenne, pour se rendre compte que nous ne parlons pas de quelques millions, mais nous parlons, on peut le supposer, de milliards », a-t-il déclaré.
« Si le coût de la charge monétaire pour les ménages et les entreprises a augmenté et doublé, il n’a pas doublé de manière égale ce qui est donné aux titulaires de comptes courants ».
Ainsi, le prélèvement s’appliquera aux revenus d’intérêts nets « excédentaires » en 2022 et 2023 résultants de taux d’intérêt plus élevés. Et il sera appliqué sur les revenus d’intérêts nets dépassant 3 % de croissance en glissement annuel en 2022 par rapport aux niveaux de 2021, et dépassant 6 % par an de croissance annuelle en 2023 par rapport à 2022.
Au final, la taxe pourrait rapporter plus de 2 milliards d’euros (2,2 milliards de dollars) aux caisses de l’État et les banques sont tenues de payer la taxe dans les six mois suivant la fin de l’exercice, selon le média local ANSA.