Le président de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouasker, a affirmé, vendredi, que le coût financier de la prochaine échéance électorale s’élèvera à 40 millions de dinars, ajoutant que le coût des élections locales à venir ne dépassera pas celui enregistré habituellement lors des échéances électorales précédentes.
A l’occasion de la tenue d’une réunion pour récompenser les contributeurs au projet du découpage électoral, Bouasker a souligné que la part de lion des dépenses électorales, soit les deux tiers, sera affectée aux organismes publics traitant avec l’instance électorale.
Il s’agit là d’une évidence, dès lors que les dépenses en question sont des fonds publics devant revenir en premier et en dernier ressort aux seuls établissements et organismes de l’État, a-t-il fait savoir.
Pour le reste du montant des dépenses électorales, il sera affecté au recrutement des agents des bureaux de vote, dont le nombre s’élève le jour du scrutin à 60 mille agents.
Evoquant le coût économique des élections locales à venir, le président de l’ISIE a estimé que celui-ci ne différera pas beaucoup des dépenses habituellement enregistrées lors des élections précédentes.
Ces élections, qui auront lieu en deux tours, représenteront la masse dépensière la plus importante, étant donné qu’il s’agit d’élections directes où tous les bureaux de vote doivent être équipés et où plus de 9 millions d’électeurs seront appelés aux urnes, contrairement aux élections des districts et des régions, indirectes donc peu onéreuses.
Pour le volet calendrier électoral, tels que les dates à prévoir pour les élections municipales et présidentielle, Bouasker a précisé que l’élection présidentielle aura lieu en automne 2024 conformément aux dispositions de la loi électorale.
S’agissant de la date des élections municipales, le président de l’ISIE s’est abstenu de tout commentaire, se contentant en contrepartie d’affirmer que rien n’a été décidé jusqu’à présent.
Abordant les mesures à décréter pour serrer le vis autour des infractions électorales, Bouasker s’est exprimé sur un ton plutôt « réaliste », avouant à ce propos que ce volet a été souvent source de difficultés et de troubles pour l’ISIE depuis 2011.
Pour y remédier, il recommande d’instaurer des partenariats efficaces avec les entreprises, propriétaires des plateformes des réseaux sociaux dans l’objectif de contrôler au mieux le discours et la publicité politiques et aussi mieux gérer le flot des sondages d’opinion qui émaillent la période de campagne électorale.
Avec TAP