Les connaissances traditionnelles, autochtones et ancestrales font partie intégrante des soins de santé familiaux et communautaires depuis des siècles et demeurent une partie importante des soins de santé dans de nombreux domaines.
Et ce les 17 et 18 août 2023, pour explorer le rôle de la médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative dans la résolution des problèmes de santé urgents et la promotion de la santé mondiale et du développement durable.
Aujourd’hui, la médecine traditionnelle est un phénomène mondial : la demande augmente, les patients recherchant une plus grande capacité d’action et d’autonomie sur leur santé et leur bien-être, et recherchant des soins plus compatissants et individualisés. « Pour des millions de personnes, en particulier celles qui vivent dans des zones reculées et rurales, la médecine traditionnelle reste la première étape vers la santé et le bien-être, en fournissant des soins culturellement acceptables, accessibles et abordables », a déclaré l’OMS dans un communiqué.
Actuellement, 170 des 194 États membres de l’OMS signalent l’utilisation de remèdes à base de plantes, d’acupuncture, de yoga, de remèdes indigènes et d’autres formes de médecine traditionnelle. D’ailleurs, de nombreux pays reconnaissent que la médecine traditionnelle est une source précieuse de soins de santé et ont pris des mesures pour intégrer les pratiques, les produits et les praticiens dans leurs systèmes nationaux.
Le sommet sera organisé par le Centre mondial de médecine traditionnelle de l’OMS et co-organisé par le gouvernement indien, qui assure la présidence du G20 en 2023. Le thème du sommet est « Une planète, une famille, un avenir ». Ce sera le premier d’une série de sommets mondiaux de l’OMS sur la médecine traditionnelle.
Promouvoir le développement de la science médicale traditionnelle
Le sommet explorera, entre autres, comment intensifier les progrès scientifiques et exploiter le potentiel des connaissances factuelles pour utiliser la médecine traditionnelle afin de faire progresser la santé et le bien-être des populations du monde entier. Des scientifiques et d’autres experts animeront des discussions techniques sur la recherche, les données probantes et l’apprentissage. Mais aussi sur les politiques, les données et la réglementation; ainsi que l’innovation, la santé numérique, la biodiversité, l’équité et les connaissances autochtones.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la médecine traditionnelle pourrait jouer un rôle de catalyseur important dans la réalisation des objectifs de couverture sanitaire universelle et des objectifs mondiaux liés à la santé qui n’étaient pas sur la bonne voie avant même la dévastation de la pandémie de COVID-19. Une intégration appropriée, efficace et surtout sûre de la médecine traditionnelle dans les soins de santé, basée sur les dernières preuves scientifiques, peut aider à combler les lacunes d’accès pour des millions de personnes dans le monde.
« Ce sera une étape importante vers une approche holistique et centrée sur les personnes de la santé et du bien-être », a-t-il déclaré.
La médecine traditionnelle a contribué à des découvertes médicales révolutionnaires et continue d’être très prometteuse. Des méthodes de recherche telles que l’ethnopharmacologie et la pharmacologie inverse contribuent à la découverte de nouveaux médicaments sûrs et efficaces sur le plan clinique. Tandis que l’application de nouvelles technologies dans le domaine de la santé et de la médecine- telles que la génomique, les nouveaux diagnostics et l’intelligence artificielle- permet de franchir de nouvelles frontières des connaissances médicales traditionnelles.
Alors que l’utilisation de la médecine traditionnelle se développe dans le monde entier, la sécurité, l’efficacité et le contrôle de la qualité des produits traditionnels et des thérapies basées sur des procédures restent des priorités importantes pour les autorités sanitaires et le public. Naturel ne signifie pas toujours sûr, et des siècles d’utilisation ne garantissent pas l’efficacité; par conséquent, des méthodes et des procédures scientifiques doivent être appliquées pour fournir les preuves rigoureuses requises pour que les directives de l’OMS recommandent les médicaments traditionnels, a rappelé l’OMS.