L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a déclaré, jeudi 10 août 2023, qu’elle entrevoyait des perspectives d’un marché pétrolier sain au second semestre. Et qu’elle s’en tenait à ses prévisions d’augmentation de la demande de pétrole en 2024 avec une légère amélioration des perspectives pour le marché mondial.
Les perspectives optimistes de l’OPEP surviennent alors que les prix mondiaux du pétrole atteignent leurs plus hauts niveaux depuis janvier.
La rareté de l’offre a stimulé les prix et le rapport mensuel de l’organisation pétrolière a montré que l’Arabie saoudite avait pleinement mis en œuvre la réduction volontaire de la production en juillet.
L’OPEP a déclaré qu’elle s’attend à ce que la demande mondiale de pétrole augmente de 2,25 millions de bpj en 2024; contre une croissance de 2,44 millions de bpj en 2023. Ces attentes n’ont pas changé depuis le mois dernier.
« La forte croissance de l’économie mondiale, à la lumière de l’amélioration continue en Chine, devrait entraîner une augmentation de la consommation de pétrole en 2024 », indique encore l’organisation dans le rapport.
Elle ajoute : « Les perspectives des éléments de base sains d’un marché pétrolier sain au second semestre, en plus de l’approche préventive, proactive et de précaution des pays producteurs, qu’ils soient membres ou non membres de l’OPEP, pour évaluer les conditions du marché et prendre les mesures nécessaires à tout moment et au besoin, assureront la stabilité du marché mondial du pétrole. » .
A cet égard, notons que l’OPEP et ses alliés, connus sous le nom d’OPEP+, ont commencé à limiter l’offre à la fin de 2022; et ce, pour soutenir le marché. Puis, en juin, ils ont prolongé les restrictions d’approvisionnement jusqu’en 2024.
Ainsi, l’offre serrée a entraîné une augmentation des prix du pétrole. D’ailleurs, le brut Brent s’est échangé au-dessus de 88 dollars le baril jeudi, atteignant son plus haut niveau depuis janvier.
Le rapport a également montré que la production de pétrole de l’OPEP a fortement chuté en juillet en raison de l’engagement de l’Arabie saoudite de réduire sa production d’un million de barils par jour, dans une mesure qu’elle a depuis prolongée jusqu’en septembre.