Le taux de chômage a augmenté au Royaume-Uni pour atteindre 4,2 % au deuxième trimestre, par rapport aux trois mois précédents. Tandis que la hausse des salaires s’accélère. Ce qui menace de durcir à nouveau la politique de la Banque d’Angleterre.
Le taux de chômage a atteint son plus haut niveau en près de deux ans parce que les gens ont besoin de « plus de temps pour trouver du travail » que les mois précédents. C’est ce que déclare Darren Morgan, directeur des statistiques à l’Office britannique des statistiques nationales.
Il a également souligné que le nombre de personnes incapables de chercher du travail en raison de maladies chroniques a atteint des « niveaux sans précédent ».
Ainsi, le Royaume-Uni fait face à une inflation d’environ 8 %, le taux d’inflation le plus élevé du G7, et qui pèse lourdement sur les ménages et le monde des affaires.
Toutefois, le ministère britannique des Finances a annoncé dans un communiqué que le taux de chômage dans le pays est toujours inférieur à ce qu’il est au « Canada, en France, en Italie, en Espagne et dans la Zone euro ». Il reste « faible par rapport aux taux historiques », ajoute-t-elle.
D’un autre côté, il y a de bonnes nouvelles concernant le pouvoir d’achat. Car les salaires moyens, hors primes, ont augmenté de 7,8 % en glissement annuel au cours de la période avril-juin. Soit l’augmentation la plus rapide depuis que ces données ont commencé à être enregistrées en 2001.
Les salaires commençaient à se stabiliser tandis que l’inflation les dévorait
Pour Gregory Roth de Capital Economics : « La Banque d’Angleterre verra l’augmentation du taux de chômage comme un signe que le marché du travail est en baisse. Ce qui est conforme à nos attentes d’un resserrement supplémentaire des taux d’intérêt de 25 points de base; avant de mettre fin au resserrement de la politique monétaire pour lutter contre l’inflation. »
Selon les analystes, les attentes d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt ont entraîné une baisse de la Bourse de Londres hier mardi. Les investisseurs pensant que cela affecterait négativement l’économie, en particulier le secteur de la construction. Les familles britanniques en particulier ont vu le coût de leurs hypothèques augmenter; alors qu’elles étaient déjà confrontées à une augmentation du coût de la vie.
D’autre part, l’inflation des prix des produits d’épicerie en Grande-Bretagne a ralenti au cours du mois dernier, à son deuxième rythme le plus rapide depuis le début des records. Mais les acheteurs sont toujours confrontés à des prix plus élevés sur « chaque étagère de supermarché », selon ce que montrent les chiffres.
Les médias britanniques ont cité hier mardi des analystes de l’Institut Kantar pour la mesure des indicateurs d’opinion disant que l’inflation des prix dans les épiceries avait atteint 12,7 % au cours des quatre semaines qui se sont terminées le 6 août; contre 14,9% qui a été enregistré dans le mois précédent. Il convient de noter que la baisse est la cinquième consécutive du taux d’augmentation des prix. Puisque le nombre le plus élevé de 17,5 % a été enregistré en mars.
La dernière baisse survient à un moment où les supermarchés ont réduit les prix de certains de leurs produits alimentaires de base, comme le lait, depuis le début de cette année.
« Le récent ralentissement des hausses de prix est la deuxième baisse mensuelle la plus importante depuis que nous avons commencé à surveiller l’inflation des produits alimentaires de cette manière en 2008 ». C’est enfin ce que déclare Fraser McKevitt, responsable de la vente au détail et des informations sur les consommateurs chez Kantar.