Les investissements dans l’exploration pétrolière et gazière se redresseront au cours des cinq prochaines années, avec des opportunités de croissance disponibles dans les zones d’eau profonde en Afrique et en Méditerranée orientale. C’est ce qu’indique un rapport publié jeudi 17 août 2023 par l’unité Energy du cabinet de recherche Wood Mackenzie.
Ce rapport s’appuie, dans ses estimations de la croissance des investissements dans l’exploration pétrolière et gazière, sur plusieurs indicateurs apparents. Plus particulièrement, l’attractivité croissante des économies d’exploration et les préoccupations concernant la sécurité énergétique dans le monde.
Le rapport s’attendait à ce que ces facteurs contribuent à une augmentation des dépenses consacrées aux activités d’exploration menées par les compagnies pétrolières nationales et les grandes entreprises du monde jusqu’en 2027.
La directrice de l’unité de recherche en exploration à Wood Mackenzie, Julie Wilson, croit que les explorateurs seront plus agressifs dans la promotion des investissements dans l’exploration pétrolière et gazière au cours des prochaines années. Ce qui peut surprendre certains, selon elle.
De 2006 à 2014, l’exploration pétrolière et gazière a connu une poussée de croissance importante, avec des dépenses culminant à 79 milliards de dollars.
La reprise de l’activité ne s’est pas poursuivie, au cours des années suivantes, avec la baisse des dépenses mondiales à 27 milliards de dollars en moyenne sur les six dernières années.
Selon les estimations de Wood Mackenzie, on s’attend à ce que les investissements mondiaux dans l’exploration pétrolière et gazière rebondissent au cours des cinq prochaines années, mais ils n’approcheront pas les niveaux élevés précédents. La moyenne projetée est d’environ 22 milliards de dollars par an jusqu’en 2027.
On s’attend également à ce que les entreprises recourent à la fixation d’un plafond pour augmenter leurs dépenses. Tout en resserrant la discipline du capital et les normes de coûts économiques; ainsi qu’en durcissant les normes environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise.
Enfin, Wood Mackenzie estime que le niveau actuel d’investissement dans le pétrole et le gaz, qui est d’environ 500 milliards de dollars par an, est suffisant pour répondre au pic de la demande de pétrole d’ici 2030, selon les détails de son rapport.