Que les consommateurs se préparent, la crise du pain n’est peut-être pas terminée. Et pour cause.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a convoqué des membres du gouvernement, dans l’après-midi du jeudi 17 août 2023, à La Kasbah. Et ce, autour de la question de pénurie de farine et donc de pain. Réunion au cours de laquelle il a assuré que l’Etat ne baissera pas les bras face à la spéculation; menaçant ainsi les spéculateurs.
Sauf que, au moment même de la tenue de ladite réunion, le Groupement professionnel des boulangeries modernes, relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), publiait un communiqué. Et ce, pour annoncer un sit-in à partir du 21 août 2023 devant le ministère du Commerce et du Développement des exportations.
Pour justifier ce sit-in, le Groupement évoque « la non-satisfaction par le ministère de sa demande relative à la reprise de l’approvisionnement en semoule et en farine depuis le 7 août 2023. Soit la date de la tenue d’une réunion entre les responsables du département ministériel et les représentants du secteur des boulangeries ».
En outre, il fait état de « la situation sociale difficile et des conditions matérielles pénibles vécues par des boulangers, suite à l’arrêt total de leurs activités depuis le 1er août 2023. A cause de l’interruption de l’approvisionnement en matières premières pour la fabrication du pain, après la décision prise dans ce domaine par le ministère du Commerce… ».
Jusqu’où ce bras de fer entre le gouvernement et les boulangeries modernes va-t-il nous conduire?